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Réduction des émissions et transformation des emplois

21 octobre, 2009La transition vers une économie à faible teneur en carbone doit pouvoir garantir l'emploi et déboucher sur la présence de nouveaux emplois décents, déclarent les participant(e)s à une réunion mondiale de l'industrie sur le changement climatique.

ALLEMAGNE: Les 14 et 15 octobre, la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie (FIOM), la Fédération internationale des syndicats de travailleurs de la chimie, de l'énergie, des mines et des industries diverses (ICEM), la Fédération européenne des métallurgistes (FEM) et la Fédération européenne des syndicats des mines, de la chimie et de l'énergie (EMCEF) ont organisé une conférence à Bad Orb, Allemagne, intitulée " Réduction des émissions et transformation des emplois".

La réunion avait pour objet d'examiner comment les travailleurs/euses de l'industrie pourraient présenter une position commune à la prochaine Conférence sur une convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique à Copenhague, Danemark. La conférence UNFCCC COP-15, telle est son nom, devrait proposer un nouvel ensemble d'accords ciblés sur les gaz à effet de serre en vue de renouveler ou de remplacer ceux contenus dans l'Accord de Kyoto.

Prenant la parole à la réunion, le Secrétaire général de la FIOM, Jyrki Raina, a déclaré: "Nos secteurs industriels sont souvent considérés comme des contributeurs à la crise actuelle de l'environnement. Pourtant, c'est dans ces mêmes industries que des solutions existent déjà ou sont en cours de réalisation. Nous voulons réduire les émissions, tout en développant l'emploi et en protégeant l'environnement".

Les syndicats de travailleurs/euses de l'industrie avaient préparé un document de référence pour la discussion qui tenait compte des travaux déjà réalisés, comme la politique de viabilité adoptée récemment par l'ICEM. La réunion était organisée autour de cinq tables rondes: protection de l'environnement, développement durable, préoccupations sectorielles, création d'emplois durables et transition équitable.

Les discussions animées ont couvert un vaste domaine, certains des points soulevés étaient les suivants:
  • la crise environnementale est tout autant un échec du capitalisme mondial que le résultat de la crise économique récente qui se poursuit
  • les bons emplois et un environnement sain vont de pair, nous voulons les avoir tous les deux ou nous n'en aurons aucun
  • les pays en développement doivent avoir la chance de pouvoir se développer. Cependant, leur développement n'a pas besoin de suivre le même cours néfaste qui fut celui des pays développés et qui a causé en premier lieu la crise environnementale. Les institutions internationales pour le capital et les finances, la résurgence du protectionnisme et les restrictions sur les transferts de technologie, peuvent créer une nouvelle ère du colonialisme, si l'on ne fait rien pour l'empêcher
  • les syndicats doivent exiger que les gouvernements et les employeurs rendent des comptes, notamment en ce qui concerne la dimension sociale de la viabilité

 Les délégué(e)s des quatre organisations se sont félicité(e)s de l'occasion qui leur était donnée de discuter des conséquences sociales et économiques découlant de tentatives de solution de la crise environnementale actuelle. Dans l'ensemble, il y a eu consensus sur le fait que les syndicats du secteur industriel doivent faire entendre leur voix à Copenhague, et notamment se faire les champions de la dimension sociale du développement durable. Bien qu'il existe certainement des inquiétudes au sein d'industries et de régions spécifiques, et donc un besoin de solides programmes de transition équitable, il y a aussi de nombreuses possibilités de création d'emplois durables.

L'ICEM, la FIOM, la FEM et l'EMCEF passeront en revue le document sur la discussion et les commentaires reçus, au cours des deux prochaines semaines. Après cet examen, nous allons parachever les documents que nous apporterons au COP-15 à Copenhague pour exprimer notre opinion auprès des représentant(e)s des pays qui participent aux négociations du nouvel accord.

Après la réunion, Manfred Warda, Secrétaire général de l'ICEM a déclaré: "Pour les travailleurs/euses de l'industrie et pour leurs syndicats, une question importante concernant l'évolution vers une économie à faible teneur en carbone est de savoir qui va payer et qui bénéficiera de la transition. Nous n'avons qu'une seule planète et nous avons tous/toutes un intérêt dans la protection de notre avenir".

Le document de référence et les exposés présentés à la réunion se trouvent sur le site de la FIOM.

Des renseignements complémentaires sur le changement climatique et la position des travailleurs/euses de l'industrie se trouvent sur les sites suivants:

www.imfmetal.org/climatechange

http://www.icem.org/fr/97-D%C3%A9veloppement-durable-Sant%C3%A9-et-s%C3%A9curit%C3%A9

http://www.industrialpolicy.eu/COP15