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Présentation par la FIOM d'une plainte sans précédent à l'OIT

5 février, 2009Les contrats de protection sont en infraction avec la Convention de l'OIT no 87 selon une nouvelle plainte présentée par la FIOM contre le Mexique.

GENÈVE: La Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie (FIOM) a présenté une plainte sans précédent contre le gouvernement mexicain à l'Organisation international du Travail (OIT) en Suisse.

Présentée par le Président de la FIOM, Jürgen Peters, la plainte demande à l'OIT de condamner la législation mexicaine qui s'oppose à la liberté syndicale et contrevient à la Convention de l'OIT no 87 qui garantit les normes fondamentales du travail à tous les salariés.

Selon la législation mexicaine, les conventions collectives sont constituées en grande partie par de soi-disant "contrats de protection", qui forcent les salariés à adhérer à des syndicats désignés par la direction de l'entreprise plutôt que répondant à leur propre choix.

Dans la pratique, cela signifie que seuls les syndicats bénéficiant du soutien des entreprises et du gouvernement peuvent mener des activités au Mexique. La législation mexicaine n'exige donc pas de structures démocratiques, comme des votes à bulletin secret, dans le cadre des contrats de protection qui peuvent être établis sans la connaissance des salariés.

"En présentant sa plainte, la FIOM demande instamment à l'OIT de condamner cette infraction systématique à la liberté syndicale, et d'exiger des autorités mexicaines la transposition correcte de la Convention de l'OIT no 87 dans la législation nationale et la promotion de structures démocratiques dans les relations industrielles de ce pays", a déclaré Jürgen Peters, Président de la FIOM.

Selon le Secrétaire général de la FIOM, Marcello Malentacchi, les contrats de protection sont utilisés dans de nombreux pays pour empêcher une mobilisation des syndicats et des salariés visant à obtenir une amélioration de leurs droits et de leurs conditions.

"La pression exercée par une action officielle de l'OIT permettrait d'envoyer un message important aux gouvernements et aux entreprises du monde entier pour que les contrats de protection ne soient pas utilisés pour enlever aux salariés le droit de se syndiquer librement", a déclaré Marcello Malentacchi.

Le Président Peters a conclu en ces termes: "M. Tapiola, nous espérons qu'en prenant conscience de l'importance de cette plainte, l'OIT approuvera notre point de vue et que les instances compétentes se livreront à un examen détaillé, que j'espère rapide, et adopteront une position claire pour que dans l'avenir, au Mexique comme dans d'autres pays, la liberté syndicale n'existe pas seulement sur le papier, mais aussi dans la pratique.