25 février, 2011Parlements nationaux et les salles de Congrès pour exprimer leurs craintes sur l'attitude de plus en plus violente du gouvernement mexicain contre les syndicats indépendants.
- Tenir l'employeur et des fonctionnaires gouvernementaux responsables de l'explosion survenue à la mine de Pasta de Conchos qui a causé la mort de 65 mineurs le 19 février 2006.
- Faire cesser les infractions systématiques à la liberté syndicale des travailleurs et travailleuses, notamment les "contrats de protection" dominés par l'employeur, et toute ingérence dans les élections syndicales.
- Mettre fin à l'usage de la force - par l'État ou des groupes privés - pour réprimer les revendications légitimes des travailleurs et travailleuses en faveur des syndicats démocratiques, pour une amélioration des salaires et des conditions de travail, et pour de bonnes conditions de santé et de sécurité.
- Mettre fin à la campagne de harcèlement politique contre le syndicat mexicain des mineurs et le syndicat mexicain des travailleurs de l'électricité.
Les actions les plus importantes ont eu lieu à Mexico, où plus de 50.000 membres des syndicats ont participé à des défilés, des meetings, des visites dans des ambassades et des manifestations pendant toute la semaine. En dehors du Mexique, les poids lourds de la semaine ont été l'Australie (500 personnes pour le lancement des Journées mondiales d'action) et l'Afrique du Sud (300 personnes devant l'ambassade du Mexique à Johannesburg). D'autres manifestations importantes ont eu lieu à New Delhi, Canberra, San Francisco, Vancouver, Milan, Jakarta, Chicago et Washington DC.
Les morts ont été honorés et commémorés au Mexique, en Belgique, aux États-Unis et en Afrique du Sud. À Tucson, Arizona, des personnes ont tenu des panneaux devant le consulat du Mexique sur lesquels étaient inscrits les noms des 65 mineurs tués à la mine de Pasta de Conchos. À Johannesburg, des membres de NUMSA ont porté 65 cercueils avec le nom d'un mineur gravé sur chaque cercueil jusqu'à l'ambassade du Mexique.
Dans la plupart des réunions, des délégations syndicales ont rencontré des ambassadeurs ou des membres du personnel politique avec lesquels elles ont été en mesure d'avoir de longues discussions sur les questions soulevées, bien que dans certains cas, des militants ont été contraints d'organiser des meetings sur le trottoir (à Séoul et à New York) ou de délivrer leur message avec une escorte de police (à Johannesburg). Au total, plus d'une cinquantaine de réunions ont eu lieu la semaine dernière avec des représentants diplomatiques ou des responsables politiques, qui ont permis de faire la lumière sur le refus du Mexique d'honorer ses engagements internationaux et de respecter la liberté syndicale. Ces réunions étaient indispensables car le Comité de la liberté syndicale se réunit la semaine prochaine à l'Organisation internationale du Travail (OIT) pour examiner deux plaintes importantes déposées contre le Mexique, l'une sur l'autonomie syndicale et l'autre concernant les "contrats de protection".
Une campagne électronique a été lancée dans le même temps sur Labourstart. Jusqu'ici, plus de 3.450 courriels ont été envoyés au gouvernement mexicain, en majeure partie du Canada, des États-Unis, du Royaume-Uni, du Mexique et de l'Australie. La campagne électronique va se poursuivre au cours des deux prochaine mois. Vous pouvez prendre part à cet effort ici. Sur Facebook, près de 3.000 personnes ont rejoint cette cause en soutenant les Journées mondiales d'action. Voir: http://www.causes.com/causes/576498.
Les Journées mondiales d'action ont été organisées par quatre fédérations syndicales internationales, la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie (FIOM), la Fédération internationale des ouvriers du transport (FIOT), la Fédération internationale des syndicats de travailleurs de la chimie, de l'énergie, des mines et des industries diverses (ICEM) et UNI Global Union, ainsi que la Confédération syndicale internationale (CSI).
Pour tout renseignement complémentaire: http://www.imfmetal.org/mexico2011.