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Mission de la FIOM en Palestine

12 octobre, 2007Le PGFTU demande le soutien du mouvement syndical international dans son effort de reconstruction d'un syndicat démocratique et fort, capable de faire respecter les droits des métallurgistes.

PALESTINE:  Le Secrétaire général de la FIOM s'est rendu à Naplouse la première semaine d'octobre pour rencontrer la direction de la Fédération générale des syndicats palestiniens (PGFTU). La visite a permis d'exprimer la solidarité de la FIOM pour son affilié le syndicat des métallurgistes de Palestine.

En Palestine, la vie des travailleurs/euses et de leurs familles est gravement touchée par les restrictions de plus en plus courantes aux déplacements de la population et par l'isolement dramatique de la bande de Gaza et de la Cisjordanie. Il en résulte un chômage qui touche 55 pour cent de la population à Naplouse (contre 11 pour cent avant l'an 2000), et sans doute plus de 65 pour cent à Gaza. Presque toutes les activités productives -- notamment dans l'industrie métallurgique -- sont paralysées ou gravement compromises par des restrictions à l'importation de matières premières et de composants. À moins d'une relance du processus de paix avec l'abolition des barrières et l'attribution de permis de travail en Israël, il ne paraît pas y avoir de perspectives réelles de développement, et le chômage restera un problème prioritaire pour les travailleurs/euses en Palestine.

La situation actuelle à Gaza rend la protection des besoins fondamentaux des travailleurs/euses extrêmement difficile. Les travailleurs/euses manquent de l'assistance la plus élémentaire sur des questions fondamentales comme l'assurance maladie. Les métallurgistes du PGFTU réorganisent leurs structures pour surmonter les obstacles liés à la situation politique actuelle. Leur principale demande au mouvement syndical international porte sur un soutien à leur tentative de reconstruction d'un syndicat démocratique et fort, capable de garantir le respect des droits fondamentaux des métallurgistes et des salaires minimums.

Une question qui préoccupe spécialement le PGFTU est le manque de protection juridique pour la main-d'œuvre palestinienne employée en Israël, où les Palestiniens peuvent seulement être représentés par des avocats israéliens, à un coût bien au-dessus de leurs moyens. Pour cette raison, la principale priorité reste l'application de l'accord signé avec le congrès des syndicats israéliens, Histadrout, en mars 1995. Ils accueilleront favorablement l'assistance de la FIOM pour envisager clairement l'idée d'un dialogue avec le syndicat des métallurgistes du Histadrout sur les préoccupations fondamentales de la main-d'œuvre palestinienne.

Tout comme les autres fédérations syndicales internationales, la FIOM a la volonté d'aider le mouvement syndical palestinien à défendre les droits des travailleurs/euses, améliorer la syndicalisation et les conditions d'emploi, créer des emplois et renforcer les syndicats démocratiques.

Il est convenu que la FIOM aidera son affilié palestinien à élaborer un plan stratégique pour les métallurgistes et fera appel à la solidarité des syndicats de métallurgistes dans toutes les régions pour soutenir les camarades palestiniens.

La FIOM examine avec les métallurgistes du Histadrout le calendrier de la visite d'une délégation du Comité exécutif de la FIOM auprès des métallurgistes des deux pays pour aider à reprendre le dialogue entre les deux organisations dans l'intérêt de tous leurs membres.