15 avril, 2011Les travailleurs et travailleuses de l'usine de la société Johnson Controls à Puebla ont réussi à renégocier la convention collective le 9 avril en obtenant une hausse salariale globale de 7,5 pour cent et d'autres prestations qui ont été approuvées à l'unanimité par les membres de la nouvelle section du syndicat mexicain des mineurs et des métallurgistes.
MEXIQUE: Pour la première fois depuis sa reconnaissance l'année dernière, la nouvelle section 308 de l'affilié de la FIOM, le syndicat national des travailleurs de la mine, du métal, de l'acier et des secteurs connexes de la République mexicaine (SNTMMSSRM ou Los Mineros) a réussi à conclure une convention collective avec Johnson Controls Interiores y Servicios (Resurección) à Puebla, Puebla.
L'accord stipule une hausse de 4,9 pour cent des salaires avec en plus un montant de 2,6 pour cent versé directement à chaque travailleur ou travailleuse. Les autres prestations concernent des aides scolaires de 600 à 650 pesos (50 à 55 USD) par enfant, un jour supplémentaire de congé pour deuil, et une augmentation de la couverture d'assurance vie de 12.000 à 35.000 pesos (1.000 à 3.000 USD) en cas de mort naturelle et de 12.000 à 45.000 pesos (1.000 à 3.800 USD) en cas de décès par accident du travail,.
Il faut signaler que 60 pour cent des 800 membres de la section syndicale sont des femmes, dont un grand nombre de femmes mariées avec enfants, qui bénéficieront désormais d'une protection de l'emploi meilleure et plus stable par rapport à leur situation antérieure, quand un syndicat jaune qui avait la faveur de l'entreprise négligeait de défendre leurs intérêts.
Quand le comité de négociation a rendu compte du résultat des négociations à l'assemblée générale des membres de la section 308, plusieurs collègues ont pris la parole pour dire que les progrès réalisés sont plus grands qu'au cours des années précédentes, quand le syndicat maison n'avait obtenu qu'une augmentation risible d'un ou deux pour cent et avait donné comme réponse quand on lui en avait demandé la raison, de ne pas insister parce que "c'était une affaire gouvernementale".
C'est face à cette situation qu'au cours des quatre dernières années, les travailleurs et travailleuses de JC à Puebla ont cherché à mettre sur pied un syndicat efficace, et la raison pour laquelle ils ont subi des attaques, du harcèlement et des menaces de Puebla et des services fédéraux de la main-d'œuvre, mais aussi de groupes de casseurs recrutés par le syndicat signataire du contrat de protection avec la complicité apparente de la direction locale. Durant leur combat, les travailleurs et travailleuses ont obtenu un appui solide, tant de Los Mineros que d'organisations internationales de travailleurs et travailleuses, telles que la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie et de son autre affilié United Steelworkers (USW) aux États-Unis et au Canada. Los Mineros est également affilié à la Fédération internationale des syndicats de travailleurs de la chimie, de l'énergie, des mines et des industries diverses (ICEM).
La FIOM célèbre l'importance de cette première victoire pour les travailleurs et travailleuses, et elle continuera à rendre compte de l'évolution au Mexique, notamment de la situation dans l'autre usine à Puebla signataire d'un contrat de protection avec un autre syndicat (CROM) et où les travailleurs et travailleuses luttent pour obtenir la reconnaissance de leur véritable syndicat représentatif.