22 septembre, 2010La Confédération syndicale internationale CSI a indiqué qu'une institution spécialisée des Nations unies a confirmé dans une déclaration sa volonté de mettre fin à l'utilisation de l'amiante dans le monde, et a sonné 'le glas' d'une substance responsable de la mort d'une personne toutes les cinq minutes.
MONDE: L'Organisation internationale du Travail (OIT) a averti officiellement le 6 septembre dans une déclaration de principe que les lobbyistes de l'industrie qui poussent à l'emploi de l'amiante partout dans le monde ne doivent pas prétendre avoir l'appui de l'OIT.
Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI a dit que la déclaration de l'OIT apporte un soutien opportun à la campagne mondiale des syndicats pour l'interdiction de l'amiante dans le monde et à une transition juste vers des emplois plus sûrs et meilleurs pour les travailleurs et les travailleuses de l'amiante obligés de changer d'emploi.
"L'OIT a confirmé vouloir éliminer l'utilisation de l'amiante dans le monde entier, point final," a-t-elle dit.
"Faisant suite aux appels en faveur d'une interdiction mondiale de l'amiante lancés par des organismes de premier plan du monde scientifique et médical et de la santé au travail, cela semble sonner le glas de cette fibre mortelle et porter un coup fatal aux dealers de l'amiante".
La déclaration de l'OIT intervient à un moment où l'industrie de l'amiante cherche par tous les moyens à développer la production et la vente de chrysotile (amiante blanc). Toutes les formes d'amiante, à l'exception du chrysotile, sont déjà interdites dans le monde.
Le lobby industriel de l'Institut du chrysotile, qui a pris la tête d'une promotion mondiale de l'amiante pour faciliter les exportations, cite régulièrement des documents de l'OIT en prétendant qu'ils sont favorables à la poursuite de l'utilisation de l'amiante.
Préoccupé par l'emploi abusif et répété du nom de l'OIT, l'organisme basé à Genève a publié une déclaration de principe qui démontre l'engagement de cette institution spécialisée des Nations unies pour "assurer dans l'avenir l'élimination et empêcher l'utilisation de toutes les formes d'amiante et des matériaux contenant de l'amiante".
La question a provoqué de nouvelles controverses au cours des derniers mois, du fait que l'Institut du chrysotile a déjà tenté d'obtenir des fonds gouvernementaux et privés pour augmenter considérablement la production d'amiante au Québec, Canada.
Sharan Burrow a dit que la déclaration de principe de l'OIT pourrait avoir "pour résultat de sauver des vies et de renforcer la position des syndicats pour une interdiction totale de l'amiante".
En juin 2010, au congrès mondial de la CSI à Vancouver, les délégué(e)s ont décidé de faire pression pour "une interdiction totale et mondiale de l'utilisation et de la commercialisation de l'amiante, et dans ce but, le congrès réuni au Canada a lancé un appel spécial en direction du gouvernement canadien pour qu'il se joigne à une interdiction totale de l'amiante dans le monde".