6 août, 2009L'atelier sur les accords de libre-échange a analysé les conséquences et l'impact du libre-échange sur l'emploi et le droit du travail. La FIOM a également organisé des ateliers sur cette question en Argentine et au Brésil.
CHILI: Trente responsables nationaux et régionaux de syndicats affiliés à la FIOM au Chili ont pris part à un débat sur l'impact des accords commerciaux sur le Chili, dans le cadre d'une série de séminaires et d'ateliers organisée par le Projet de renforcement des syndicats que la FIOM a réalisé avec ses affiliés dans le pays.
L'atelier sur les accords de libre-échange a analysé les conséquences et l'impact du libre-échange sur l'emploi et le droit du travail, dans le cadre d'une série de débats organisés actuellement entre les affiliés de la FIOM dans la région, et dans des ateliers sur cette question qui ont déjà eu lieu en Argentine et au Brésil. L'atelier a examiné les résultats d'une étude menée par l'unité de recherche CENDA (Centro de Estudios Nacionales de Desarrollo Alternativo) et l'Instituto Observatorio Social au Brésil, avec des contributions supplémentaires de la FIOM et de ses affiliés chiliens.
L'étude a souligné le caractère ouvert de l'économie chilienne en matière de commerce et de circulation des capitaux. Cela signifie que le pays n'est pas protégé et que la multiplicité des accords signés par le Chili (environ 30 accords de libre-échange) fait que la situation ne change pas vraiment si de nouvelles facilités d'accès sont accordées. L'étude insiste sur le fait que le Chili n'a pas de stratégie d'intégration régionale.
Plus précisément, la métallurgie a été l'un des secteurs les plus touchés par l'ouverture de l'économie qui a porté essentiellement au cours de la dernière décennie sur le commerce en Amérique latine et la production pour le marché intérieur. Les accords de libre-échange signés par le Chili avec les États-Unis et les pays asiatiques ont donné lieu à une concurrence inégale entre les importations et la production nationale, et favorisé l'externalisation de la main-d'œuvre.
Il y a eu une augmentation massive de la sous-traitance. En 2006, le nombre d'entreprises de sous-traitance dans la métallurgie a augmenté pour atteindre 53,3%, bien que selon les données des syndicats, au moins deux salariés sur trois travaillent chez des sous-traitants. La sous-traitance a conduit à une incidence élevée de l'externalisation, et la précarisation de cette main-d'œuvre a amené de moins bonnes conditions de santé, de sécurité et de travail. La sous-traitance est également une cause importante de division entre travailleurs/euses.
Carla Coletti, responsable internationale de la FIOM, estime que l'atelier a fourni l'occasion d'un débat en profondeur, et que des "recommandations d'action ont été faites pour promouvoir une analyse détaillée des questions, diffuser une information aux travailleurs/euses, faire avancer le débat chez les affiliés de la FIOM au Chili, mobiliser les travailleurs/euses et faire en sorte que leur attention se porte sur le développement stratégique du pays, sur la base d'un échange d'expériences avec des syndicats de métallurgistes d'autres pays, notamment ceux du Sud, dans un cadre de solidarité entre métallurgistes aux niveaux national, régional et mondial".
* Pour un complément d'information, se reporter à la section Commerce, Emploi et Développement. L'étude sera disponible dans quelques jours sur notre site.