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L'ICEM et la FIOM insistent pour que le Mexique fasse preuve de retenue à la mine de cuivre de Cananea

16 février, 2010La mise en garde adressée aux autorités mexicaines fait suite à une décision de justice prise le 11 février, visant à mettre fin aux 31 mois de grève du syndicat mexicain des mineurs, et à la résiliation de sa convention collective avec Grupo México.

MEXIQUE: Deux fédérations syndicales internationales demandent instamment au gouvernement et aux forces armées du Mexique de faire preuve de retenue dans toute tentative de prise de contrôle de la mine de cuivre de Grupo México à Cananea dans l'État de Sonora. La Fédération internationale des syndicats de travailleurs de la chimie, de l'énergie, des mines et des industries diverses (ICEM) et la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie (FIOM) sont gravement préoccupées du fait que la décision de justice prise la semaine dernière risque d'engendrer une escalade de la violence entre des unités militaires mexicaines sur le pied de guerre et des mineurs représentés par le syndicat national des mineurs et des métallurgistes du Mexique (SNTMMSRM) affilié aux deux fédérations syndicales à Genève.

La mise en garde adressée aux autorités mexicaines fait suite à une décision prise le 11 février par la cour d'appel du travail qui confirme une déclaration du Conseil fédéral de conciliation et d'arbitrage prévoyant de mettre fin aux 31 mois de grève du syndicat et de résilier la convention collective entre le SNTMMSRM et Grupo México.

L'ICEM et la FIOM sont conscientes du fait que des unités militaires fédérales ont été envoyées dans l'État de Sonora situé au nord du pays. L'ICEM et la FIOM, qui sont en contact direct avec le syndicat mexicain, croient que les mineurs à Cananea sont résolus à poursuivre l'occupation de la mine jusqu'à la conclusion d'un accord juste et équitable.

"Nous arrivons cette semaine à un moment particulièrement critique à Cananea, et nous recommandons vivement au gouvernement mexicain d'ordonner à ses forces de faire preuve de prudence dans leurs rapports avec les travailleurs", a déclaré Manfred Warda, secrétaire général de l'ICEM. "Si la mine est réouverte, nous insistons pour que Grupo México, le gouvernement et le syndicat engagent un dialogue honnête pour aborder les questions qui sont encore à résoudre et pour reconnaître le syndicat dans un état d'esprit productif".

"Le recours à la violence, quelle qu'elle soit, ne servira qu'à isoler davantage les parties", a ajouté Jyrki Raina, secrétaire général de la FIOM. "Nous comprenons que le processus juridique est maintenant épuisé, aussi nous conseillons vivement de faire preuve de retenue et de trouver le juste milieu en espérant aboutir à une solution négociée capable de remettre les mineurs au travail dans une région du Mexique qui manque désespérément d'emplois générateurs de revenus".

L'ICEM et la FIOM représentent ensemble 45 millions de travailleurs et de travailleuses dans le monde. L'ICEM est une fédération syndicale internationale qui encadre 467 syndicats dans 132 pays, tandis que la FIOM représente les intérêts de 200 syndicats dans 100 pays.