Jump to main content
IndustriALL logotype
Article placeholder image

"Les travailleurs ne doivent pas payer le prix de la crise"

27 janvier, 2009Les syndicats brésiliens s'inquiètent des effets de la crise financière et de l'augmentation du chômage et prennent des mesures pour protéger les intérêts des travailleurs/euses.

BRÉSIL: L'année 2009 a commencé avec des pertes d'emploi pour un grand nombre de travailleurs/euses dans différents secteurs de l'économie du pays, notamment dans la métallurgie et l'industrie automobile. Les employeurs en rejettent la responsabilité sur la crise financière mondiale et disent que la baisse des niveaux de production signifie qu'il faut réduire les coûts. Le problème, c'est que les travailleurs/euses en paient le prix.

Les centrales syndicales les plus importantes du pays mettent donc en œuvre un plan d'action pour mobiliser les travailleurs/euses et l'opinion publique afin de faire pression sur le gouvernement fédéral pour qu'il adopte des mesures efficaces de lutte contre la hausse du chômage et le ralentissement de l'activité économique.

La centrale syndicale 'Central Única dos Trabalhadores' (CUT), a organisé des réunions et des manifestations massives contre cette situation. Mardi 20 janvier, 18.000 métallurgistes ont défilé dans les zones industrielles de Sao Paulo, région ABC, pour exiger la protection des emplois. Des meetings ont également eu lieu aux portes des usines de Ford, Mercedes Benz, Scania et Volkswagen.

Le président de la CUT, Artur Henrique, a dit aux travailleurs/euses qu'il avait eu la veille au soir des entretiens avec le président Lula et annoncé les propositions qu'il a présentées au gouvernement fédéral: fin du surplus primaire, rapide réduction des taux d'intérêt et avertissement aux banques, notamment aux banques du secteur public, pour qu'elles réduisent leurs taux d'intérêt exorbitants et cessent de faire payer des frais démesurés.

Força Sindical prend également des mesures pour prévenir le chômage. Elle a demandé à ses dirigeants et aux syndicats affiliés, aux fédérations et aux confédérations d'organiser des manifestations le 21 janvier. "Le 21 janvier, le comité de politique monétaire se réunira pour examiner les taux d'intérêt. Comme chacun le sait, une réduction importante des taux est vitale pour stimuler la production et éloigner des milliards de reals de la spéculation financière pour les affecter à des investissements et à des fonds de roulement pour les entreprises et pour le bien public en général", a déclaré l'organisation dans un communiqué officiel.

Força Sindical a organisé des réunions et des meetings pour dire très clairement que les travailleurs/euses ne vont pas payer le prix de la crise et que "le gouvernement fédéral a des mesures à sa disposition qui pourront mettre le pays sur la voie de la croissance économique, de la création d'emplois et de la répartition des revenus".