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Les travailleurs/euses du Brésil s'unissent pour défendre les emplois

5 décembre, 2008À l'occasion de la cinquième Marche de la classe ouvrière, qui rassemblait 35.000 travailleurs/euses, les centrales syndicales du pays ont soumis leurs propositions au Parlement fédéral brésilien pour lutter contre la crise financière.

BRÉSIL: Trente-cinq mille manifestants se sont rassemblés le long de l'Esplanade des ministères dans la capitale, Brasilia, pour la cinquième Marche nationale de la classe ouvrière et pour un meeting de soutien au Développement et au Travail.

Le meeting qui était organisé par les centrales syndicales du pays -- Força Sindical, CUT, CTB, CGTB, UGT et NCST -- a pris place devant le Parlement fédéral. Les mots d'ordre portaient sur des mesures de protection de l'emploi, un revenu garanti et la prise de mesures destinées à protéger les travailleurs/euses contre les effets de la crise financière internationale.

Les manifestants demandaient également une hausse du salaire minimum, la défense des réserves pétrolières du pays et une nouvelle politique énergétique, et la ratification des conventions de l'OIT no 151 (sur la négociation collective dans les services publics) et 158 (sur la protection contre le licenciement sans motif valable).

Rassemblés à 9 heures au parking du centre de sport Mané Garrincha, les manifestants ont marché jusqu'au Parlement fédéral où un meeting était organisé par les centrales syndicales avec la participation de dirigeants des partis politiques.

Les centrales syndicales ont présenté une liste commune de demandes aux présidents de la Chambre des députés et du Sénat. Le document contient 18 propositions pour lutter contre la crise, qui portent notamment sur une hausse du salaire minimum, une diminution de l'impôt sur le revenu et une réduction de la semaine de travail sans diminution du salaire.

Dans l'après-midi, une série de réunions a eu lieu avec des représentants du ministère. Les réunions se sont poursuivies jusqu'à jeudi. Les dirigeants syndicaux ont rencontré le Président de la Chambre des députés, Arlindo Chinaglia, et le Président du Sénat, Garibaldi Alves Filho, avec lesquels ils se sont entretenus sur les demandes présentées par le mouvement.

Le président de la CUT, Artur Henrique, estime que la marche a été un succès. C'est, selon lui, "un véritable exploit que de rassembler des travailleurs/euses de tous les coins du pays et des différentes centrales syndicales à cette époque de crise; cela montre bien que la classe ouvrière brésilienne est prête à se battre".

Le président de Força Sindical, Paulo Pereira da Silva (Paulinho), a déclaré: "Nous allons mobiliser et organiser les travailleurs/euses, et nous ferons grève s'ils essaient de nous licencier". "Quiconque veut réaliser un profit doit investir ses capitaux dans la production et non dans la spéculation", a-t-il ajouté, en faisant allusion aux employeurs.