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Les travailleurs/euses de Johnson Controls à Puebla veulent adhérer au syndicat des mineurs

29 janvier, 2010Une campagne visant à discréditer le syndicat mexicain des mineurs a été lancée pour décourager les travailleurs et les travailleuses d'adhérer au syndicat.



MEXIQUE: Les salariés de Johnson Controls à Puebla ont décidé d'obtenir une amélioration de leurs conditions de travail et d'exercer leur droit à la liberté syndicale. Ils veulent adhérer au syndicat mexicain des mineurs (SNTMMSRM) mais les dirigeants du syndicat CROM ont lancé une campagne visant à discréditer le syndicat des mineurs pour tenter de décourager l'adhésion des travailleurs et des travailleuses.

L'entreprise Johnson Controls Servicios S. de R.L de C.V. est située à Puebla. Elle est détenue par des capitaux américains et allemands et fabrique des pièces d'automobile. Elle monde des sièges de voiture et des supports de siège. La plus grande partie de la production est destinée aux usines Volkswagen, Ford, MB, Chrysler et Nissan.

Selon le Centro de Apoyo al Trabajador A.C. (CAT), un centre de soutien du monde du travail, les salariés de l'entreprise se battent depuis plus de deux ans et acquièrent des connaissances sur les droits de la personne et les droits syndicaux pour pouvoir exercer leurs droits en matière de liberté syndicale. Ils ont formé une coalition de syndicalisation dans l'entreprise (COT-JC). En 2007, plusieurs d'entre eux ont participé aux travaux de la Comisión Revisora del Reparto de Utilidades (commission de révision de la répartition des bénéfices) et demandé également la signature d'une nouvelle convention collective, après quoi ils ont été licenciés sans raison valable en juin 2007. L'entreprise et le "syndicat de protection" en place continuent depuis lors à harceler les salariés et plusieurs d'entre eux ont été licenciés.

La main-d'œuvre est actuellement syndiquée à un "syndicat de protection", la Confederación Regional Obrera Mexicana - CROM. Ce syndicat "représente" officiellement les effectifs de l'entreprise depuis plus de dix ans, mais les salariés disent qu'ils n'ont pas reçu le soutien nécessaire pour obtenir une amélioration de leurs conditions.

Les salariés qui ont voulu quitter le CROM pour rejoindre le SNTMMSRM ont été victimes de menaces dans le travail, à la maison et dans leur communauté dans l'État de Tlaxcala où habite la plus grande partie des salariés de l'entreprise. Des représentants du CROM leur ont dit, "Vous avez le droit d'adhérer au syndicat de votre choix, mais attention aux conséquences."

Sergio Beltrán, secrétaire du syndicat des mineurs, déclare prendre les mesures nécessaires pour permettre aux travailleurs et aux travailleuses de Johnson Controls d'adhérer au syndicat des mineurs, et il espère pouvoir parler à la direction de l'entreprise. Il précise qu'il est important que les fédérations syndicales internationales, notamment la FIOM, interviennent pour organiser une réunion avec l'entreprise.

Des représentants internationaux de la FIOM ont rencontré à plusieurs reprises en 2008 des salariés de COT-JC et des membres du CAT, et ont donné leur plein appui à la lutte des travailleurs et des travailleuses pour former un syndicat démocratique. La FIOM accorde son soutien le plus total au souhait exprimé par COT-JC d'adhérer au SNTMMSRM et continuera de suivre attentivement la situation.