4 novembre, 2011Des milliers de travailleurs et travailleuses sous la direction du Congrès des syndicats de Malaisie (MTUC) ont organisé des rassemblements dans tout le pays pour protester contre la modification apportée à la législation du travail.
MALAISIE: La modification récente de la loi sur l'emploi 1955, adoptée récemment, qui légalisent la présence de fournisseurs de main d'œuvre, a donné lieu à des protestations considérables des travailleurs et travailleuses en Malaisie. Cette modification ouvre la voie à l'emploi contractuel et à l'externalisation du travail dans le secteur privé. Malgré une forte opposition du MTUC et les objections des législateurs, le gouvernement a fait du forcing pour faire adopter cette modification qui légalise le système du travail contractuel.
Des rassemblements de protestation contre l'action du gouvernement ont eu lieu dans dix-huit endroits différents en Malaisie. Les travailleurs et travailleuses des grands centres industriels ont participé aux rassemblements pacifiques. Selon le communiqué du MTUC, cette modification est appelée à pousser les travailleurs et travailleuses dans l'emploi précaire et à subir l'exploitation. De tels emplois ressemblent à de "l'esclavage", affirment-ils.
Dans une lettre au Premier ministre de Malaisie en date du 2 novembre 2011, le secrétaire général de la FIOM, Jyrki Raina, a exprimé de sérieux doutes sur la valeur des amendements qui légalisent le système de travail contractuel. Il affirme que les amendements auront un effet désastreux sur l'emploi permanent et lucratif, en entravant le développement socio-économique des travailleurs et travailleuses, et en provoquant une détérioration de leurs conditions et celles de leurs communautés. En outre, ils vont aussi fragiliser la croissance des syndicats, réprimer le droit à la négociation collective et restreindre d'une façon générale les droits syndicaux.
Il demande au gouvernement d'annuler les amendements à la loi sur l'emploi 1955 et d'engager des négociations sérieuses avec le MTUC pour parvenir à un règlement à l'amiable de ce différend.