2 juillet, 2010Les syndicats néo-zélandais remettent une lettre à l'ambassade du Mexique dans laquelle ils protestent contre l'emploi de la force par le gouvernement mexicain contre des travailleurs en grève.
NOUVELLE-ZÉLANDE/MEXIQUE: Des représentants du syndicat de l'industrie mécanique, de l'imprimerie et de la fabrication industrielle (EPMU), affilé à la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie, du syndicat maritime de Nouvelle-Zélande (MUNZ) et du Conseil des syndicats de Nouvelle-Zélande (CTU) ont remis une lettre à l'ambassadeur par intérim du Mexique le 30 juin pour exprimer leur grande inquiétude de voir le gouvernement mexicain employer la force contre les travailleurs en grève du syndicat national des mineurs et des métallurgistes du Mexique (Los Mineros).
La lettre condamne l'attaque des policiers anti-émeutes lourdement armés contre des membres de Los Mineros en grève à la mine de cuivre de Cananea au Mexique en juin dernier.
Le 6 juin, des centaines de policiers anti-émeutes mexicains ont encerclé la mine et utilisé des gaz lacrymogènes pour déloger les travailleurs qui occupaient les entrées et pour prendre d'assaut le bureau du syndicat. Plus de 1.000 membres de Los Mineros étaient en grève à la suite d'un différend de longue durée avec l'entreprise Grupo Mexico sur des manquements à la santé et la sécurité et autres infractions aux contrats.
Los Mineros a signalé que trois travailleurs ont été blessés par balle ou par d'autres projectiles, et que d'autres ont été roués de coups ou souffrent des effets des gaz lacrymogènes.
La lettre invite instamment le gouvernement mexicain à permettre au dirigeant élu du syndicat, Napoleón Gómez, de retourner au Mexique de son exil au Canada et de reprendre son poste.
L'ambassadeur mexicain par intérim, Luis Enrique Franco, a donné l'assurance qu'il transmettrait à son gouvernement les inquiétudes du mouvement syndical de Nouvelle-Zélande sur le traitement infligé par le gouvernement mexicain aux travailleurs concernés.
"Nous exhortons le gouvernement mexicain à permettre le retour sans danger de Napoleón Gómez, le dirigeant élu du syndicat national des mineurs et des métallurgistes du Mexique, afin qu'il puisse reprendre ses fonctions sans crainte de représailles", a déclaré Paul Tolich, principal responsable national industriel du EPMU.
"Le gouvernement mexicain doit honorer ses engagements en tant que membre de l'Organisation internationale du Travail (OIT), institution spécialisée des Nations Unies, qui garantie la liberté syndicale de tous les travailleurs et toutes les travailleuses au Mexique", a ajouté Joe Fleetwood, secrétaire général de MUNZ.