Jump to main content
IndustriALL logotype
Article placeholder image

Les syndicats et la migration dans le monde

29 octobre, 2008Au moment de la tenue cette semaine de la deuxième édition du Forum mondial sur la migration et le développement (FMMD) à Manille, les représentants syndicaux ont décidé de parler en faveur de la main-d'œuvre migrante.

PHILIPPINES: "La recherche d'une solution à la crise financière mondiale doit assurer la mobilité des gens, et ne pas la restreindre", a déclaré Sharon Burrow, président de la Confédération syndicale internationale et président de la conférence des journées de la société civile au Forum, à l'ouverture de la conférence le 27 octobre à Manille.

L'OIT estime que la crise financière actuelle est susceptible d'entraîner la perte de quelque 20 millions d'emplois dans le monde. L'OIT ajoute que "le nombre de travailleurs/euses pauvres vivant avec moins d'un dollar par jour pourrait dépasser les 100 millions". Mais il s'agit pour certains d'une sous-estimation.

Burrow a mis en garde les dirigeants du monde qui se débattent pour trouver des solutions à la crise financière mondiale de restreindre la migration de main-d'œuvre, une initiative qui avait été prise par les gouvernements au cours de la crise asiatique en 1997.

Deux jours avant le Forum, des représentants de la CSI et des fédérations syndicales internationales, parmi lesquelles la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie, se sont réunis à Manille pour échanger des informations sur des expériences, des options politiques et des pratiques optimales dans le domaine de la migration, et pour préparer la participation des syndicats aux journées de la société civile au Forum.

Parlant de la syndicalisation de la main-d'œuvre migrante au cours de la réunion des syndicats mondiaux, Sundarbans Rao, représentant régional de la FIOM pour l'Asie du Sud, a signalé l'expérience de la FIOM dans le domaine de la syndicalisation inter-États de la main-d'œuvre migrante sur les chantiers de démolition des navires à Mumbai, Inde.

"Ces travailleurs migrants sont membres du syndicat Mumbai, Port Trust, Dock and General Employees' Union (MPTDGEU) qui a amendé ses statuts et réduit son taux de cotisation. Les revendications autres que celles relevant des problèmes financiers, comme les services publics, la santé et la sécurité au travail et les problèmes sociaux sont prises en compte. Un Comité Mohalla (comité de voisinage) a été établi pour intégrer cette main-d'œuvre migrante et combler le fossé de la langue et la culture. Des ONG sont impliquées et la collaboration avec elles a vraiment été une aide à la syndicalisation de cette main-d'œuvre", explique Rao.

Il ajoute que "l'aide apportée s'est étendue depuis lors à Alang, qui est le plus grand chantier de démolition des navires dans l'État de Gujarat, où les travailleurs ont fait enregistrer le premier syndicat de démolisseurs de navire en Inde. Aujourd'hui, le syndicat a 5.705 membres".

Le rapport de Rao sur la migration en Inde est publié en version anglaise sur le site web de la FIOM.

Le texte complet du discours de Sharon Burrow au Forum se trouve sur le lien suivant: http://www.ituc-csi.org/spip.php?article2486