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"Les salariés indonésiens ne sont pas des esclaves"

22 août, 2008Coup d'envoi de la dernière série d'actions de la campagne de la FIOM contre l'emploi précaire: 10.000 manifestants dans les rues à Jakarta, Indonésie,

INDONÉSIE: Plus de 10.000 métallurgistes sont descendus dans la rue le 14 août pour protester contre l'emploi précaire dans une manifestation organisée par la FSPMI, un affilié de la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie. Sous un soleil de plomb, les manifestants ont scandé des slogans tels que "les salariés indonésiens ne sont pas des esclaves", "le gouvernement ne doit pas ignorer le sort des salariés" et "Hidup Buroh", qui signifie "vive le travail".

La manifestation a commencé devant l'hôtel Hyatt à Jakarta pour continuer jusqu'aux ambassades du Japon, de Corée et de Singapour, et passer ensuite devant le ministère de la Main-d'œuvre avant d'atteindre le Parlement et le Palais présidentiel indonésiens.

Devant les ambassades du Japon, de Corée et de Singapour, Syed Iqbal, président de la FSPMI a prononcé des discours exaltants pour condamner les entreprises de ces pays qui embauchent une main-d'œuvre destinée à occuper des emplois précaires. Les entreprises du Japon, de Corée et de Singapour sont les principaux investisseurs en Indonésie et ont recours à des contrats d'emploi précaire sur une très grande échelle.

Au ministère de la Main-d'œuvre, le Vice-président Riduan de la FSPMI a prononcé un discours enflammé et demandé de rencontrer le ministre. Le premier secrétaire du ministère est apparu et les manifestants ont exigé que le gouvernement prenne acte de la revendication de la FSPMI sinon il devra faire face régulièrement à des manifestations. Les manifestants se sont ensuite dirigés vers le Parlement et le Palais présidentiel où le syndicat a remis des lettres de protestation au gouvernement.

Ailleurs, en Indonésie, des manifestations identiques ont eu lieu à Batam et Surabaya, mais sur une plus petite échelle. Du matériel de campagne a été largement distribué dans les usines où la syndicalisation est assurée par la FSPMI, et des affiches ont été placées sur les panneaux d'information. La direction syndicale a organisé des réunions au niveau local avec les directions respectives pour exiger que soit mis fin à l'emploi précaire. La FSPMI a également prévu de rencontrer les représentants de l'administration régionale pour chercher à mettre fin à l'emploi précaire.

Syed Iqbal, président de la FSPMI, a déclaré que "l'absence de contrôle de l'emploi précaire provoquera la disparition des syndicats et l'exploitation de la main-d'œuvre. L'emploi précaire risque de freiner les hausses salariales, occasionnant ainsi de grandes difficultés pour la classe ouvrière. Nous voulons poursuivre la lutte dans ce domaine quel que soit le temps que cela prendra".

Il faut noter que le magazine de la FIOM Metal World publiera dans sa prochaine édition en septembre un article sur la syndicalisation de la main-d'œuvre en situation d'emploi précaire en Indonésie.