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Les mineurs mexicains remportent une importante victoire à Cananea

26 août, 2010Une ordonnance du tribunal a confirmé la légalité de la grève à la mine de Cananea. Les mineurs qui avaient été chassés de force par la police en juin sont retournés à la mine pour poursuivre la grève.

MEXIQUE: Plus de 800 travailleurs, accompagnés de leurs familles et d'habitants de la ville, ont une fois de plus occupé des installations minières à Cananea, d'où ils avaient été expulsés le 6 juin 2010.

Les travailleurs sont retournés à la mine après que le juge du neuvième district de l'État de Sonora a accepté l'injonction du syndicat national des mineurs (SNTMMSRM). Le juge a décidé le 12 août que la grève décidée par le syndicat, qui avait débuté le 30 juin 2007, restait valable malgré le retrait forcé des grévistes par la police fédérale en juin.

Parlant à une station de radio, le dirigeant syndical Napoleón Gómez Urrutia a déclaré que la suspension provisoire par le juge de la décision de justice rendue précédemment, constitue une victoire pour la primauté du droit, et permet aux travailleurs de poursuive la grève en toute légalité sans craindre d'être chassés de la mine.

Il a affirmé que les forces de police fédérale et de l'État ont pris illégalement le contrôle de la mine le 6 juin. Il a ajouté qu'il n'y avait aucune ordonnance du tribunal permettant d'occuper les installations, simplement une consigne du ministère public de mener certaines formalités.

Le syndicat a informé le ministre fédéral de la Sécurité publique de s'abstenir de prendre des mesures qui menaceraient la sécurité publique ou qui interfèreraient avec l'occupation pacifique des installations par les grévistes. Le syndicat a également appelé les autorités à respecter les droits des travailleurs et à ne pas déployer les forces de police contre les travailleurs qui n'exercent que leurs droits, tels qu'énoncés par la Constitution et conformément aux déclarations des autorités judiciaires.

Le syndicat United Steelworkers (USW) aux États-Unis et au Canada a demandé au gouvernement mexicain de retirer les forces de police fédérale et de l'État des installations minières de Grupo Mexico à Cananea. La FIOM soutient cette demande et avertit le gouvernement qu'il sera considéré comme seul responsable en cas de violences à la mine; il l'invite donc à protéger la santé des travailleurs à Cananea.

En outre le président de United Steelworkers (USW) Leo Gerard a annoncé le 20 août qu'une action de solidarité sera entreprise pour les travailleurs en grève à Cananea, et qu'à cette fin, l'USW placera une équipe tournante d'observateurs internationaux dans la ville pour contrôler la présence illégale de forces de police chargées d'intimider les grévistes et de protéger des briseurs de grève.

Le gouvernement continue d'apporter son appui aux briseurs de grève, et les autorités locales sont accusées de couper l'électricité au domicile de certains grévistes dans le but de les intimider.

Grupo Mexico et le ministère mexicain du Travail ont refusé d'accepter la décision du tribunal en indiquant que le contrat du syndicat restait suspendu et que la décision du juge de district n'avait aucun effet du fait que l'expulsion des grévistes avait déjà eu lieu.