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Les injustices subies par un syndicat mexicain portées à la connaissance de l'UE

6 novembre, 2007Une délégation syndicale internationale demande à l'Union européenne de soutenir le syndicat mexicain des mineurs qui a été la cible de mesures de répression du gouvernement et d'attaques de Grupo Mexico.

BRUXELLES: Une délégation de la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie se rend cette semaine à Bruxelles et à Londres, pour expliquer avec preuves à l'appui à la Commission européenne comment un syndicat mexicain indépendant a été la cible de mesures de répression du gouvernement et d'attaques de la société transnationale Grupo Mexico.

Les mesures de répression du gouvernement mexicain relèvent de la décision arbitraire de ne plus reconnaître légalement Napoleón Gómez Urrutia, le secrétaire général élu du syndicat mexicain des mineurs (SNTMMSRM) et d'autres responsables élus, sur la base de fausses allégations, et d'avoir engagé une action pénale sans fondement contre Gómez et le syndicat, dont la fausseté a été établie par une vérification de la comptabilité du syndicat réalisée par un cabinet international d'audit.

Les autres actions sont les suivantes: un recours aux forces militaires et de sécurité contre le syndicat qui s'est traduit par la mort de trois membres du syndicat; la reconnaissance soudaine d'un syndicat favorable à l'entreprise et la tenue d'"élections" où les salariés étaient tenus de voter ostensiblement devant des cadres de l'entreprise; le refus de punir les membres de la direction de Grupo Mexico responsables de la mort de 65 mineurs dans l'explosion qui a eu lieu dans la mine de Pasta de Conchos en février 2006.

En outre, de sérieuses allégations donnent à penser que Grupo Mexico serait derrière l'assassinat récent de Reinaldo Hernández González et l'arrestation de 20 membres du SNTMMSRM qui auraient été détenus et torturés à Nacozari, État de Sonora, Mexique.

Un représentant de la FIOM et des syndicalistes représentant le syndicat mexicain des mineurs (SNTMMSRM), United Steelworkers (USW) et Unite ont rencontré des responsables européens dont Erika Mann, présidente de la Délégation parlementaire Parlement européen- Mexique, pour demander à l'UE de profiter de la présence prochaine de la délégation parlementaire conjointe UE-Mexique à Bruxelles pour mettre fin à ces attaques.

Juan Luis Zuniga, membre de la délégation de la FIOM et du Comité national du SNTMMSRM, déclare: "Nous sommes venus en Europe pour demander votre aide afin que cessent ces attaques répétées, et nous voudrions avoir l'assurance du gouvernement mexicain qu'il mettra fin au harcèlement dont sont victimes les responsables syndicaux, et que les travailleurs/euses mexicain(e)s puissent jouir des droits fondamentaux de la personne".

Fernando Lopes, Directeur du département 'création de syndicats et projets' de la FIOM, qui accompagne la délégation, ajoute: "Au cours des dernières années, 'UE-Mexique' a établi des relations étroites et durables. Nous voudrions que ces relations ne se limitent pas à une coopération économique, mais qu'elles servent à renforcer la justice sociale et les droits de la personne".