21 juin, 2010Lors de leur rencontre à Toronto le 19 juin, 270 leaders de syndicats nationaux venant de 50 pays ont présenté une Déclaration rigoureuse aux G8 et G20 clamant qu'un ordre social radicalement transformé doit naître, un nouvel ordre social qui donnerait la priorité à la sécurité de l'emploi et à la protection de l'environnement. Cette Déclaration aux sommets des G8 et G20 cette semaine à Toronto fait suite au forum sur la « Triple crise sur le développement durable », une rencontre des responsables syndicaux représentant 55 millions de travailleurs et travailleuses des secteurs industriels et manufacturiers.
MONDE: Cette déclaration a été le projet conjoint de la Fédération internationale des syndicats de travailleurs de la chimie, de l'énergie, des mines et des industries diverses (ICEM), la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie (FIOM) et la Fédération internationale des travailleurs du textile, de l'habillement et du cuir (FITTHC). Elle a été réalisée en proche collaboration entre cinq syndicats représentants les secteurs industriels et autres au Canada : le Syndicat Canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP), le Syndicat national de l'automobile, de l'aérospatiale, du transport et des autres travailleurs et travailleuses du Canada (TCA), le Power Workers' Union (PWU), Le Syndicat des métallos (USW), et l'Association internationale des machinistes et des travailleurs de l'aérospatiale (AIM)
Au cœur de la déclaration on trouve la revendication que les dirigeants politiques et financiers mettent en place un système strict de gouvernance financière mondiale, qu'ils introduisent une taxe internationale sur les transactions financières et qu'ils parviennent à un accord ambitieux et contraignant sur l'émission des gaz à effet de serre lors de la rencontre au COP16 au Mexique plus tard cette année.
Cette déclaration composée de dix points appelle à la garantie que les droits fondamentaux des syndicats, des travailleurs et travailleuses soit respectés et incluses dans les ententes sur le commerce et l'investissement et que le développement durable y soit un critère reconnu ; et qu'on fasse des évaluations approfondies avec l'assurance que le bien-être social, économique et environnemental dans les accords commerciaux soient respectés. L'intégralité de la déclaration peut être trouvée ici.
« Les travailleurs et travailleuses de l'industrie ont un rôle central à jouer dans la construction d'un futur qui sorte les gens de la pauvreté tout en protégeant l'environnement », stipule la déclaration. « Par l'action politique et industrielle nos trois fédérations mondiales exigent que les leaders du monde posent des actions décisives pour résoudre les crises économique, sociale et environnementale ».
En ce qui concerne le choix du moment de la déclaration, le secrétaire général de l'ICEM, Manfred Warda a dit : « L'économie mondiale est encore aux soins intensifs et des mesures continues d'aide sont nécessaires. La re-règlementation des marchés financiers, une action vers le plein emploi, et une panoplie essentielle de mesures stabilisatrices pour stopper cette glissade rapide vers la pauvreté soit nécessaires ».
Le secrétaire général de la FIOM, Jyrki Raina a ajouté : « L'industrie est la force des économies nationales, en tant que fournisseur d'emplois de qualité avec des salaires et des heures de travail décents, et le droit de s'affilier à un syndicat. Nous avons besoin de limiter le travail précaire par la législation et les conventions collectives, et de développer des politiques industrielles pour le développement durable, tant dans les pays industrialisés et les pays en développement ».
L'ICEM, basée à Genève, compte 467 syndicats affiliés dans 132 pays, elle représente 20 millions de travailleurs et travailleuses. La FIOM, aussi basée à Genève, représente les intérêts communs de 25 millions de travailleurs et travailleuses du métal provenant de plus de 200 syndicats dans 100 pays. La FITTHC, avec son siège à Bruxelles, couvre 217 syndicats dans 110 pays.
Pour de plus amples informations, prière de contacter : Dick Blin, directeur de l'information à l'ICEM : [email protected], +1 416 361 1000 poste 3344, +41 79 734 8994 (cellulaire) ; ou Alexander Ivanou, communications à la FIOM : [email protected], +41 22 308 5033.