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Les électriciens mexicains gagnent une bataille, mais le combat continue

23 septembre, 2011Après 23 mois de résistance, le syndicat mexicain des électriciens, SME, qui organise depuis plus de 7 mois un campement de protestation sur la place centrale de Mexico, la "Zócalo", a gagné une bataille contre le gouvernement Calderon avant la Journée de l'indépendance du Mexique commémorée le 16 septembre, qui est la plus grande fête nationale du Mexique.

MEXIQUE: Le 13 septembre, le gouvernement a accepté d'engager des pourparlers avec le SME sur des revendications non résolues, en vue de parvenir à une solution et d'obtenir le retour au travail des 16.000 membres licenciés, en échange du démantèlement du campement du SME sur la Zócalo.

Le gouvernement a finalement reconnu la légitimité de l'élection syndicale au SME du secrétaire général, Martin Esparza, en délivrant la "toma de nota" aux 26 responsables syndicaux élus, le "déblocage" de 21 millions de pesos (1.626.000 USD) de fonds appartenant au syndicat, et en rétractant publiquement les allégations selon lesquelles Esparza "aurait cherché illégalement à avoir accès aux biens du syndicat".

Le conflit entre le gouvernement et le SME a commencé en octobre 2009, quand l'entreprise publique Power Company Luz y Fuerza del Centro (LFC) où le personnel était syndiqué au SME, a été liquidée avec ses 44.000 salariés, et que l'électrification du Mexique central a été cédée à une autre entreprise publique, CFE, où règne un syndicat qui a une réputation de passivité et de corruption. Depuis lors, les 16.500 membres du SME qui ont rejeté l'indemnité de licenciement et continuent de se battre pour leurs emplois, demandent au gouvernement de trouver un "employeur de remplacement" comme le stipule la législation mexicaine.

Les négociations en cours entre le SME et le gouvernement ont pour but de résoudre le problème de l'emploi avant le 30 novembre. Le syndicat a présenté trois solutions possibles et est ouvert à d'autres propositions du gouvernement fédéral. Les demandes prioritaires portent sur l'accélération de la procédure judiciaire pour la libération des 12 membres du SME toujours détenus.

Le SME reste vigilant. Le 13 septembre, devant plus de 50.000 manifestants sur la Zócalo, le dirigeant du SME, Martin Esparza, a dit aux membres du syndicat qu'il était nécessaire de maintenir la pression sur le gouvernement: "Cet accord qui vient d'être signé est une part de notre lutte, mais nous devons rester mobilisés pour assurer sa concrétisation.Nous ne devons pas croire ce gouvernement sur parole. Nous devons faire confiance à la capacité des travailleurs et travailleuses à se mobiliser pour remporter ce combat".