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Les dirigeants de Vale rejettent et ignorent les préoccupations des travailleurs

14 juin, 2010Un représentant d'un groupe missionnaire brésilien, actionnaire de Vale SA, a exprimé ses préoccupations à l'assemblée générale des actionnaires de Vale à Rio de Janeiro le 19 mai. Les dirigeants de Vale n'ont pas seulement écarté ses préoccupations, ils ont également refusé de les mentionner dans le procès-verbal de la réunion.

BRÉSIL: À l'assemblée générale des actionnaires de Vale à Rio de Janeiro le 19 mai, Danilo Chammas de la Communauté combonienne du nord-est du Brésil, a exprimé non seulement ses préoccupations concernant le conflit qui se déroule actuellement dans l'entreprise avec les travailleurs canadiens qui sont maintenant en grève depuis plus de dix mois, mais également sur les préjudices sociaux et environnementaux qu'il a causé au Brésil et à ses projets d'investissement et d'exploitation au Libéria.

Les pratiques d'entreprise de Vale dans le monde et son programme d'expansion agressive ont eu d'importantes conséquences environnementales et sociales au Brésil. Pour souligner l'importance de cette question, Chammas a offert à chaque personne présente à la réunion un DVD de 76 minutes qui traite de l'impact des projets menés par l'entreprise dans les communautés situées le long de l'axe de Carajás, au Maranhão et au Pará, Brésil. Chammas a alors résumé la lettre envoyée au président libérien par le secrétaire général du syndicat des travailleurs sylvicoles et industriels du Libéria (FLIWUL), dans laquelle il conseillait vivement au président de prendre en considération les infractions continuelles et les conflits de Vale avec les travailleurs et les travailleuses.

Enfin, il a rappelé aux actionnaires les conséquences sur la production du conflit des 3.500 travailleurs canadiens en grève chez Vale, qui entraîne à son tour une perte financière. Chammas a déclaré que selon lui, "il n'est pas souhaitable que Vale embauche des travailleurs non syndiqués pour remplacer le personnel en grève, car les emplois en question exigent une qualification et de l'expérience".

Selon le rapport de Cammas sur l'assemblée des actionnaires, publié ici, après avoir demandé la consignation de ses remarques dans les notes de la réunion, le secrétaire de la réunion, M. Fabio Eduardo de Pieri Spina, a déclaré que ses remarques "ne figureraient pas dans le procès-verbal, surtout parce qu'il est inconcevable que dans une réunion comme celle-ci, une information soulevée par un actionnaire pourrait constituer un obstacle à l'engagement de l'entreprise dans une affaire qui détient un immense potentiel de rentabilité, comme c'est le cas avec ce contrat en Afrique qui concerne le Libéria".