Jump to main content
IndustriALL logotype
Article placeholder image

L'emploi précaire domine dans les discussions au Comité central de la FIOM au Brésil

11 décembre, 2007Les syndicats de métallurgistes du monde entier ont envisagé des stratégies destinées à s'attaquer au problème de plus en plus actuel de l'emploi précaire. Les participant(e)s ont mis fin à la conférence par une manifestation au centre de Salvador.

BRÉSIL: Près de 500 délégué(e)s représentant les métallurgistes du monde entier se sont rassemblé(e)s à Salvador de Bahia, Brésil, le 28 et le 29 novembre, pour envisager la manière d'améliorer les conditions des personnes occupant un emploi précaire et de développer une stratégie mondiale visant à mettre fin à la précarisation de l'emploi permanent.

L'emploi précaire est un emploi typiquement non-permanent, temporaire, occasionnel, sans sécurité ou accidentel. Le plus souvent, les travailleurs/euses qui ont ce type d'emploi ne bénéficient pas des protections offertes par le code du travail ou la sécurité sociale. La précarité dans le travail résulte de méthodes d'emploi destinées à porter au maximum les bénéfices de l'employeur et la flexibilité, pour en faire supporter les risques par les salariés.

Les affiliés de la FIOM ont avancé des recommandations pour des actions à entreprendre dans le cadre d'un effort global contre l'emploi précaire. Certaines recommandations portent sur les points suivants:

  • Les syndicats doivent exiger l'application des conventions collectives à tous les salariés, y compris aux personnes qui ont un emploi précaire.
  • Les conventions collectives doivent comporter des clauses sur l'emploi précaire, portant tant sur les conditions de travail que sur une limitation de la fréquence de l'emploi précaire.
  • Les syndicats doivent former la main-d'œuvre sur les effets et les conséquences de l'emploi précaire, notamment pour la santé et la sécurité au travail.
  • Les syndicats doivent mener des campagnes nationales contre l'emploi précaire et élaborer des plans d'action pour y mettre fin, notamment dans les zones franches d'exportation.
  • Les syndicats doivent réaliser des alliances avec d'autres mouvements sociaux pour lutter contre l'emploi précaire.
  • Les syndicats doivent intervenir plus souvent pour réformer le droit du travail en faveur des personnes dont l'emploi est précaire, et résister activement aux réformes légales visant à faciliter un recours à l'emploi précaire ou réduire les droits des personnes occupant ces formes d'emploi.
  • Il faut supprimer les limitations légales qui interdisent aux personnes ayant un emploi précaire d'adhérer aux mêmes syndicats, de négocier dans le cadre du même accord collectif et d'entreprendre une action collective avec les personnes ayant un emploi régulier.
  • La FIOM doit coordonner la tenue d'une Journée internationale d'action contre l'emploi précaire incluant une formation prioritaire et d'une portée nationale.
  • La FIOM doit coordonner des actions de solidarité internationale pour soutenir les personnes ayant des emplois précaires.
  • Les accords-cadres internationaux doivent inclure le rejet ou la limitation de l'emploi précaire.
  • La FIOM doit aider à développer une stratégie globale, en liaison avec les autres fédérations syndicales internationales et les centrales nationales.

Après deux jours de réunion, 2000 métallurgistes ont défilé dans les rues de Salvador en scandant "Le peuple, uni, ne connaît jamais la défaite!" en portugais, en espagnol et en anglais. Les manifestant(e)s brandissaient fanions et bannières syndicales au-dessus de la foule, alors que d'autres tenaient des pancartes exigeant la fin de l'emploi précaire.

"Il s'agit d'une question importante pour les travailleurs/euses du monde entier, indépendamment de leur pays d'origine", déclare Marcello Malentacchi, secrétaire général de la FIOM. "Nous voyons que sur chaque continent, l'emploi précaire prive non seulement les salariés des droits fondamentaux de la personne, mais compromet les conditions de santé et de sécurité sur le lieu de travail, érode les conditions de travail et les salaires, et impose une énorme tension sur les salariés et leurs familles. Cette situation préoccupe sérieusement la FIOM et le mouvement syndical international. Nous pouvons et nous devons jouer un rôle pour mettre fin à la dégradation des bons emplois permanents".