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Le FSPMI poursuit un fabricant de motos en Indonésie pour salaires impayés

31 juillet, 2009Le FSPMI menace de mettre aux enchères les biens de l'entreprise pour dédommager les travailleurs/euses en lock-out des salaires impayés et éventuellement du chômage.



INDONÉSIE: Près de 300 salariés permanents d'une usine de motos en Indonésie font face à des pertes de salaire et d'emploi après l'inculpation de fraude d'un gros actionnaire de la société qui a depuis quitté le pays.

PT Kymco Lippo Motor Indonesia est une entreprise en participation dont l'actionnaire majoritaire Kwang Yang Motor Company (Taiwan) détient 75 pour cent du capital et PT Lippo (Indonésie) 25 pour cent. La production de l'usine a commencé à baisser en septembre 2008 et a cessé totalement en octobre 2008. La direction a informé les salariés et les membres du syndicat Federasi Serikat Pekerja Metal Indonesia (FSPMI), affilié à la FIOM, que l'arrêt est dû à un problème d'approvisionnement en pièces.

Toutefois, quand un fournisseur de pièces a porté plainte contre l'entreprise pour défaut de paiement, PT Lippo a découvert que la direction taïwanaise avait mal géré l'entreprise. La Haute Cour de Jakarta a trouvé ensuite le partenaire taïwanais coupable de fraude et ordonné le paiement de dommages-intérêts d'un montant de 20 millions de dollars ÉU en faveur de PT Lippo. En attendant le règlement intégral des dommages-intérêts, le tribunal a ordonné la mise en détention du Président de la société, M. Su Kou Chang. Mais avant l'exécution de la décision du tribunal, celui-ci avait déjà quitté l'Indonésie.

L'activité de l'entreprise a cessé complètement en octobre 2008 et les 300 salariés sont depuis en lock-out. Ils ont continué de recevoir leur salaire jusqu'en avril 2009. Le ministère du Travail à Bekasi, Indonésie, a ordonné à l'entreprise de continuer de verser les salaires, mais l'actionnaire indonésien a refusé de se conformer à cette décision et l'actionnaire majoritaire taïwanais a pris la fuite.

Le FSPMI a attiré l'attention de l'actionnaire local sur le fait que si ce conflit n'est pas réglé rapidement, il procédera à la mise aux enchères des biens de la société afin de verser aux salariés le dédommagement auquel ils ont droit. Arunasalam, représentant régional de la FIOM, a délivré en juillet des messages de solidarité au cours d'une visite à l'usine.