Jump to main content
IndustriALL logotype
Article placeholder image

Le CTUHR veut une enquête sur l'assassinat d'un dirigeant syndical aux Philippines

9 avril, 2011Le 'Center for Trade Union and Human Rights' demande l'ouverture d'une enquête "immédiate et serrée" sur l'assassinat d'un dirigeant syndical aux Philippines, et l'assurance de la protection d'autres syndicalistes par le gouvernement.

PHILIPPINES: Le 'Center for Trade Union and Human Rights' (Centre pour les droits syndicaux et les droits de la personne aux Philippines - CTUHR) demande aux autorités nationales d'ouvrir une enquête "immédiate et serrée" sur l'assassinat récent de Celito Baccay.

Le 8 mars, Celito Baccay, dirigeant syndical âgé de 31 ans et fondateur de l'organisation de travailleurs 'Maeno Giken Workers' (MAGIKWO) à l'aciérie Maeno Giken, entreprise japonaise de fabrication de produits en acier, en fer et en acier inoxydable à Dasmarinas, province de Cavite, a été abattu à bout portant par des hommes armés non identifiés, alors qu'il rentrait chez lui. Les policiers arrivés sur les lieux on trouvé une douille de 9 mm et une balle déformée de même calibre fichée dans la veste de Baccay. Baccay a été transporté rapidement dans un hôpital proche ou il est décédé.

Le CTUHR, le 'Workers Assistance Center' (Centre d'assistance des travailleurs - WAC) et 'Solidarity of Cavite Workers' (Solidarité des travailleurs de Cavite - SCW) ont effectué conjointement une mission d'enquête sur les circonstances de l'assassinat. La mission a découvert des détails sur un litige en cours entre MAGIKWO et la direction. Selon les renseignements recueillis, la direction a été activement engagée depuis la création du syndicat dans des activités destinées à entraver la syndicalisation. Le harcèlement des travailleurs et travailleuses s'est poursuivi et les mesures disciplinaires sont sévères.

Plus de trois semaines après les faits, l'enquête sur l'assassinat piétine et aucun témoin n'a pu clairement identifier les auteurs ou même le véhicule utilisé. Des membres de MAGIKWO ont déclaré avec prudence à la mission d'enquête que, selon eux, il n'y avait aucun motif derrière l'assassinat de Baccay autre que son adhésion et son activité syndicales. Une semaine avant l'incident, Baccay avait rejeté l'offre d'une promotion de la part de la direction, ce qui l'aurait empêché de rester un dirigeant syndical en cas d'acceptation.

"Cet incident est une nouvelle attaque contre le droit des travailleurs et travailleuses à la vie. L'assassinat de Baccay doit faire immédiatement l'objet d'une enquête serrée de la part des autorités pour s'assurer que les auteurs sont condamnés à une peine d'emprisonnement", a déclaré Armand Hernando, représentant du CTUHR.

Dans un communiqué de presse, le CTUHR a exprimé son inquiétude sur la façon dont cette affaire sera traitée et sur ses répercussions pour les membres de MAGIKWO. "Les tentatives d'intimidation et d'écrasement du syndicat semblent être le motif le plus plausible derrière l'assassinat. Les membres de MAGIKWO craignent désormais beaucoup pour leur vie après ce qui s'est passé. Nous demandons instamment au gouvernement de protéger les autres syndicalistes et de traduire rapidement les coupables en justice ", a ajouté Hernando.