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La ratification des normes du travail bloquée par les élections nationales en Thaïlande

6 mai, 2011La mission de la FIOM sur les métaux de base en Thaïlande a eu des entretiens avec des travailleurs et travailleuses sur la syndicalisation dans les STN et avec un responsable du ministère du Travail sur la ratification des conventions de l'OIT.

THAÏLANDE: Au cours d'un récent voyage d'étude sur l'industrie des métaux de base, la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie a rencontré Amporn Nitisir, directrice générale du ministère du Travail. Cet entretien avait pour but d'examiner les problèmes qui se posent actuellement à l'industrie et aux syndicats dans le secteur des métaux de base et le rôle que le gouvernement pourrait jouer.

Au cours de l'entretien, la délégation de la FIOM a fait part des préoccupations causées actuellement par la législation sur la liberté syndicale en Thaïlande. Et notamment le fait qu'à plusieurs reprises, le gouvernement thaïlandais n'a pas réussi à ratifier les conventions 87 et 98 de l'OIT qui traitent de la liberté syndicale. La directrice générale a répondu qu'elle estimait que des progrès avaient été accomplis avec un projet de loi adopté récemment par le Congrès et en attente d'approbation par le Sénat, ce qui permettra alors au gouvernement thaïlandais de ratifier les conventions de l'OIT.

Cependant, la décision de faire une élection générale signifie que le processus ne pourra se poursuivre qu'après l'élection et la mise en place d'un nouveau gouvernement. La directrice générale a précisé que le ministère du Travail continuera de faire pression pour obtenir la ratification dans les plus brefs délais, quel que soit le résultat électoral. Il était également clair au cours de la réunion que Chalee Loysong, président de l'affilié de la FIOM, TEAM, avait joué un rôle très important en faisant pression sur le gouvernement pour obtenir un soutien.

Le représentant régional de la FIOM, Arunasalam, a informé la directrice générale que la "syndicalisation des travailleurs et travailleuses dans cette région n'a jamais été facile, et c'est pourquoi il est si important pour les gouvernements d'avoir le sens de l'équité. Si nous avons la garantie d'une situation équitable, le mouvement syndical peut alors s'épanouir dans un véritable esprit de justice sociale".

Dans le cadre de la mission, les participants ont assisté à une réunion du comité de syndicalisation au Centre de solidarité qui s'adressait à plus de 20 organisateurs syndicaux locaux.

D'autres questions ont été abordées au cours des entretiens, commel'investissement étranger en Thaïlande par de grandes STN comme ArcelorMittal, Bluescope, Tata Steel. Un nouveau développement s'est produit avec un investissement extérieur réalisé récemment à Teeside au Royaume-Uni par SSI, une entreprise thaïlandaise dans l'acier. En dépit du fait que beaucoup de ces STN étrangères emploient une main-d'œuvre syndiquée dans d'autres pays, le taux de syndicalisation en Thaïlande reste faible.

Au cours de la mission, les participant(e)s ont rencontré également des chefs d'industrie de SSI et de Tata Steel pour parler de questions présentant un intérêt commun, comme le changement climatique, l'établissement d'une plus forte coopération et la continuité d'une industrie durable. L'industrie thaïlandaise de l'acier fournit principalement l'industrie de la construction, le secteur automobile, la mise en conserve et les appareils ménagers, avec une hausse de la consommation générale dans chaque secteur.

Mick Leahy, secrétaire général de 'Community' et président du département de l'acier de la FIOM a résumé les réunions en disant: "La mission a été positive et nous avons ouvert un canal de communication avec le gouvernement. Nous avons également eu au cours de notre visite des entretiens avec des chefs d'industrie et des dirigeants syndicaux locaux, qui tous paraissent ouverts à l'idée de travailler ensemble, ce qui ne peut que profiter à l'industrie et aux travailleurs et travailleuses".