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La police fédérale mexicaine attaque des mineurs à Lázaro Cárdenas

27 mai, 2010Le dirigeant syndical Mario García Ortiz a été détenu avant d'être la victime d'une agression brutale. Les membres d'une délégation de responsables syndicaux qui cherchaient à obtenir la raison de sa détention ont été frappés et menacés par la police. Les travailleurs ont alors arrêté la production chez ArcelorMittal et manifesté pour condamner cette attaque contre la section 271 du syndicat des mineurs.

MEXIQUE: Dans les premières heures du dimanche 23 mai, la police fédérale dans la ville de Lázaro Cárdenas, Michoacán, a agressé des responsables de la section 271 du syndicat des mineurs (syndicat national des mineurs et des métallurgistes de la République mexicaine -- SNTMMSRM). Un des dirigeants, Mario García Ortiz, a été gravement blessé.

L'agression s'est produite après l'arrestation de Mario García, quand les responsables syndicaux des mineurs de la section 271 se rendirent aux bureaux de la sécurité publique municipale pour demander la raison de cette détention. Il apprirent en arrivant que Mario García avait été relâché et comme ils commençaient à s'en aller, ils se sont trouvés face à des dizaines de policier qui ont menacé les mineurs, les ont forcés à s'allonger à terre puis les ont matraqués brutalement.

Alors que Mario García Ortiz gisait inconscient au milieu de la rue, la police a confisqué les effets des autres mineurs, couvert leurs visages et les ont enfermés dans un camion de la police où ils sont restés pendant près de trois heures sans pouvoir bouger. Ils devaient être encore frappés et insultés avant d'être relâchés à la suite des pressions exercées par les travailleurs qui avaient cessé la production chez ArcelorMittal où sont employés plus de 3.000 membres de la section 271. Leurs effets n'ont pas été restitués.

Le syndicat a manifesté l'après-midi du 24 pour demander justice et le transfert de la police fédérale loin des quartiers d'habitation de la ville. Le syndicat a expliqué qu'il n'était pas contre l'autorité et comprenait le besoin d'assurer la sécurité de la population, mais en ajoutant: "Nous sommes contre la présence de leurs bases en plein centre ville, où la population court le trop grand risque d'être confrontée à la police, et nous sommes contre l'attitude brutale et despotique de la police".

À la suite de cette attaque brutale à la dignité des mineurs, la FIOM offre sa solidarité au syndicat, rejette les actions de la police fédérale mexicaine et exige la justice et le respect des responsables syndicaux. La FIOM espère que ces attaques ne se répéteront pas comme par passé où des dirigeants syndicaux ont été blessés et d'innocents travailleurs tués. C'est ce qui s'est passé le 26 avril 2006 quand la police fédérale a tué deux membres du syndicat au cours d'une grève à Lázaro Cárdenas.