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La Cour suprême du Mexique se déclare en faveur de la liberté syndicale

30 juin, 2011Le syndicat mexicain des mineurs a indiqué qu'avec ce jugement le pays se dirige vers l'établissement d'une justice réelle dans les relations entre les syndicats mexicains et le gouvernement.

MEXIQUE:  La Cour suprême de justice de la nation (SCJN) a rendu un jugement qui est important pour le mouvement ouvrier au Mexique, car il se déclare en faveur de la liberté syndicale et de l'indépendance syndicale.  Lundi 20 juin, la SCJN a interdit aux autorités gouvernementale d'interférer en aucune manière avec la libre expression de la volonté des travailleurs et travailleuses d'élire ou de réélire leurs dirigeant(e)s dans l'exercice de leur pleine liberté syndicale et de l'indépendance syndicale.  

Ce jugement intervient après que le syndicat national des travailleurs (UNT) et le syndicat national des mineurs ont déclaré que pour les syndicats représentatifs et indépendants du Mexique, il est "nécessaire que la SCJN modifie le jurisprudence et détermine que l'autorité chargée de l'enregistrement ne puisse pas refuser l'inscription d'un syndicat qui remplit les conditions requises".

Pour le syndicat national des travailleurs de la mine, de la métallurgie et des secteurs connexes du Mexique, il est clair qu'avec cette décision "les juges de la Cour commencent à chasser les soupçons du maintien à tort d'une décision prise en 2000. Cette décision contrevenait aux dispositions de la Constitution et de la loi fédérale du travail, ainsi qu'à la convention 87 de l'Organisation internationale du Travail (OIT), qui constitue une partie de la législation mexicaine et privilégie la liberté syndicale.

À la suite de la décision, le président de la SCJN, Justice Juan Silva Meza, a déclaré que l'État devait respecter les élections internes des syndicats, et "ne devait pas interférer ou participer de quelque manière que ce soit pour faire obstacle à l'exécution des décisions prises par ses membres".  Il a ajouté "qu'il n'appartient pas à l'autorité administrative de juger la légalité statutaire d'une élection syndicale".  

Le syndicat des mineurs a indiqué qu'avec cette décision de justice, le pays s'acheminait vers  l'établissement d'une justice réelle dans les relations entre les syndicats du Mexique et le gouvernement.  Cependant, il a ajouté "qu'il reste encore la résolution sur la protection ("amparo") encore en attente qui a été présentée il y a trois ans par le syndicat national des mineurs, dirigé par le camarade Napoleón Gómez Urrutia, qui se heurte toujours au refus des autorités de lui accorder la reconnaissance officielle de sa fonction de dirigeant de notre syndicat des mineurs".