13 juillet, 2011Environ 10.000 personnes ont participé les 9-10 juillet à la marche "Hope Bus" jusqu'au chantier naval de Hanjin en Corée pour protester contre les licenciements décidés en infraction au contrat syndical. La police anti-émeute a bloqué et aspergé les marcheurs de gaz lacrymogènes bien qu'ils avaient reçu l'autorisation de défiler et informé la police de la marche.
CORÉE DU SUD: Environ 10.000 travailleurs/euses et citoyen(ne)s venus de toute la Corée ont participé dans la nuit du 9 au 10 juillet à la marche "Hope Bus" en direction du chantier naval de Hanjin en Corée pour protester contre les licenciements décidés en rupture de contrat et contre l'emploi précaire sur le chantier, et pour rendre une visite de solidarité à la gréviste de la faim Kim Jin-suk. Après un festival culturel à Busan, les participant(e)s se sont mis en marche pour se rendre au chantier naval en tenant des bougies. À un kilomètre du chantier, la police anti-émeute qui bloquait la route a agressé les marcheurs avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes.
Kim Jin-suk - voir article précédent - se voit refuser l'accès à des soins médicaux depuis le 5 juillet, quand on a empêché par la force son médecin de la rencontrer. L'entreprise a mis fin à la fourniture de produits de première nécessité et qu'elle puisse recharger son téléphone mobile.
Le président de la centrale nationale coréenne des syndicats KCTU prévoit de commencer une grève de la faim le 13 juillet pour demander à la société Hanjin de négocier de bonne foi.
Le syndicat coréen des métallurgistes (KMWU) tiendra jeudi une conférence de presse pour annoncer l'envoi de lettres de protestation au président coréen Lee Myung-bak.
La FIOM a envoyé le 4 juillet une lettre au président coréen, dans laquelle elle demande au gouvernement coréen de cesser toute violence contre les travailleurs et travailleuses du chantier naval Hanjin Heavy Industries et aux usines Yuseong Piston Ring, de pousser les entreprises à engager une négociation collective et de lever le lock-out, de mettre fin aux harcèlement des responsables syndicaux, des membres et des sympathisant(e)s, et de respecter les conventions de l'OIT sur la liberté syndicale et le droit à négocier collectivement.
La FIOM, le KMWU et Labourstart ont lancé une campagne pour demander au gouvernement coréen de mettre fin immédiatement à la violence. Soutenez cet effort et envoyez votre lettre de protestation MAINTENANT! (Cliquez ici)
Les organismes suivants, parmi beaucoup d'autres, ont envoyé des lettres de protestation: AMWU et AWU en Australie, CNM/CUT au Brésil, CGT métallurgie en France, FIOM-JC au Japon, FIM-CISL en Italie, NTUI en Inde, Fellesforbundet en Norvège, la fédération du travail du Pakistan, la fédération du travail et l'alliance des métallurgistes aux Philippines, USW Métallos et CAW au Canada, USW aux États-Unis et au Canada, IG Metall en Allemagne.
Dans une action parallèle, la centrale syndicale américaine AFL-CIO a demandé aux représentants des États-Unis, en se référant aux évènements à Hanjin et Yuseong, de refuser l'examen d'une proposition d'accord de libre-échange avec la Corée du Sud, tant que les droits fondamentaux des travailleurs et travailleuses de se syndiquer et de négocier collectivement ne seront pas respectés.