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Détention illégale de quatre membres du syndicat mexicain des mineurs

28 janvier, 2011Quatre membres du syndicat mexicain des mineurs ont été détenus illégalement et avec violence le 26 janvier 2011. En exigeant le respect des droits syndicaux au Mexique, la FIOM, l'ICEM, la FIOT et l'UNI ont lancé une campagne avec affichage et publication de brochures pour soutenir les Journées mondiales d'action du 14 au 19 février.

MEXIQUE: Quatre membres du syndicat mexicain des mineurs en grève à la mine de Gammon Gold à El Cubo, Guanajuato, ont été placés illégalement et avec violence en garde à vue le 26 janvier 2011 à 5h30 du matin.

Juan Andrés Villa Licea, président du comité local de grève du syndicat, son neveu Juan Diego Villa Licea, ainsi que Martín Reina Cruces et Jorge Ramón Monsiváis Ortega, ont été emmenés de chez eux sans vêtements ni chaussures au petit matin par la police, et sont détenus depuis dans une prison locale.

Les arrestations ont eu lieu à la suite de fausses accusations de "pillage" formulées par la société transnationale canadienne à l'encontre des travailleurs qui font grève comme la loi leur en confère le droit.

"Nous considérons cela comme une attaque de plus contre le droit de grève qui est un droit constitutionnel au Mexique", a déclaré le syndicat mexicain des mineurs dans un communiqué publié le même jour sur les arrestations et les détentions opérées avec violence.

Deux jours plus tôt, Manny Armenta, directeur du sous-district de United Steelworkers (USW) à Albuquerque, Nouveau-Mexique, avait été arrêté alors qu'il se rendait à une réunion avec des avocats pour le compte du syndicat mexicain des mineurs. L'USW soutient les mineurs en grève depuis près de quatre ans contre Grupo Mexico à Cananea dans l'État de Sonora situé au nord du Mexique.

Le 24 janvier, un agent des douanes a arrêté la voiture d'Armenta, qui appartient au syndicat, en l'accusant de conduire un véhicule volé. Les documents présentés par Armenta n'ont eu aucun effet. Après une fouille du véhicule avec l'aide de chiens, l'agent a tenté d'extorquer une "amende" de 185.000 pesos (environ 15.000 USD). Devant le refus d'Armenta de payer, celui-ci a été arrêté, détenu pour la nuit, et relâché le 25 janvier au matin après avoir déposé une caution de 80.000 pesos (environ 7.750 USD).

À l'opposé, bien que les tribunaux mexicains aient émis 20 mandats à l'encontre du propriétaire de Grupo Mexico, Germán Larrea, qui de nouveau ne s'est pas présenté au tribunal il y a une semaine, le gouvernement n'a jamais été capable de procéder à son arrestation.

La Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie (FIOM), la Fédération internationale des syndicats de travailleurs de la chimie, de l'énergie, des mines et des industries diverses (ICEM), la Fédération internationale des ouvriers du transport (FIOT) et UNI Global Union ont demandé à leurs affiliés d'engager en février une action de soutien au syndicat mexicain des mineurs et aux autres syndicats indépendants du Mexique.

En lançant un appel en faveur des droits syndicaux au Mexique, les Journées mondiales d'action qui se dérouleront du 14 au 19 février, coïncident avec le cinquième anniversaire de la mort de 65 mineurs survenue lors de la catastrophe à la mine de Pasta de Conchos le 19 février 2006.

Pour soutenir ces journées mondiales d'action, la FIOM, l'ICEM, la FIOT et l'UNI ont publié des affiches, des brochures et des documents d'information en anglais, espagnol, français, russe et japonais, disponibles sur le site de la FIOM: www.imfmetal.org/mexico2011.

Du 14 au 19 février, les organisations syndicales du monde entier vont présenter les demandes suivantes au gouvernement mexicain:

  1. Tenir l'employeur et des fonctionnaires du gouvernement responsables de l'explosion survenue dans le mine de Pasta de Conchos qui a causé la mort de 65 mineurs le 19 février 2006.
  2. Mettre fin aux infractions systématiques aux droits syndicaux des travailleurs, notamment les "contrats de protection" qui dépendent de l'employeur, et l'ingérence patronale dans les élections syndicales.
  3. Mettre fin à l'emploi de la force par des organismes d'État ou privés pour réprimer les revendications légitimes des syndicats démocratiques pour obtenir des améliorations salariales et de meilleures conditions de travail, de bonnes conditions de santé et de sécurité.
  4. Mettre fin à la campagne de harcèlement politique contre le syndicat mexicain des mineurs et le syndicat mexicain des travailleurs de l'électricité.