22 mai, 2010Des travailleurs indonésiens gagnent une bataille juridique sans précédent pour obtenir le paiement des salaires perdus et de l'indemnité de licenciement.
INDONÉSIE: Un affilié de la FIOM, le FSPMI, a gagné une grande bataille devant les tribunaux le 14 mai -- décision sans précédent dans un conflit du travail -- contre l'entreprise PT Kymco Lippo Motor Indonesia, située à Bekasi, Indonésie. Le tribunal spécial régional a statué en faveur du personnel en déclarant l'entreprise en état de cessation de paiement (en faillite) et en ordonnant la mise aux enchères des biens mobiliers et immobiliers, notamment des terrains et des bâtiments, et le paiement des sommes dues aux membres du personnel sur le produit de la vente.
PT Kymco Lippo Motor Indonesia est une coentreprise détenue à 75 pour cent par l'actionnaire majoritaire Kwang Yang Motor Company (Taiwan) et à 25 pour cent par PT Lippo (Indonésie). En octobre 2008, l'entreprise a cessé ses activités, et lock-outé et licencié sans préavis plus de 300 personnes. Les problèmes de l'entreprise proviennent de conflits internes entre actionnaires qui ont affecté les affaires et forcé l'entreprise à fermer ses portes.
Tout en poursuivant la lutte depuis 2008, le FSPMI a également entrepris de lancer une série de batailles juridiques. Les 300 membres du personnel, qui appartiennent au FSPMI, se sont relayés pour veiller chaque jour à la sécurité dans les locaux de l'entreprise, et pour empêcher toute tentative éventuelle de l'actionnaire local ou d'autres créanciers de retirer des biens mobiliers appartenant à l'entreprise.
Said Iqbal, président du FSPMI, éprouvait des sentiments mitigés quant à la possibilité d'une victoire dans les tribunaux. Il disait que même si le FSPMI réussissait à déclarer l'entreprise insolvable et obtenait par ordonnance la possibilité de disposer des biens de l'entreprise, l'actionnaire local pourrait toujours faire appel et engager une procédure devant une juridiction supérieure. Il assurait que le FSPMI se battrait chaque fois.
Iqbal s'attristait de voir que les travailleurs et les travailleuses avaient perdu leur emploi à une époque où l'Indonésie subissait une crise avec un chômage sévère. "Presque tous ces gens qui ont travaillé loyalement dans cette entreprise pendant plus de dix ans ont été mis pratiquement à la poubelle", disait-il avec dégoût. "Toutefois, si la vente des biens de l'entreprise se faisait, les travailleurs et les travailleuses pourraient recevoir le montant des salaires perdus et l'indemnité de licenciement", ajoutait-il. Il admirait le courage et la détermination des gens qui poursuivaient la lutte en dépit de graves difficultés. "Cette décision du tribunal a établi le fait que dans une entreprise, les travailleurs et les travailleuses sont parties prenantes et ne doivent pas être considérés comme des marchandises," a-t-il souligné.
Le FSPMI a également remercié la FIOM pour son appui solidaire et pour avoir appelé l'attention du public sur la situation critique de ces travailleurs et ces travailleuses.
PT Kymco Lippo Motor Indonesia est une coentreprise détenue à 75 pour cent par l'actionnaire majoritaire Kwang Yang Motor Company (Taiwan) et à 25 pour cent par PT Lippo (Indonésie). En octobre 2008, l'entreprise a cessé ses activités, et lock-outé et licencié sans préavis plus de 300 personnes. Les problèmes de l'entreprise proviennent de conflits internes entre actionnaires qui ont affecté les affaires et forcé l'entreprise à fermer ses portes.
Tout en poursuivant la lutte depuis 2008, le FSPMI a également entrepris de lancer une série de batailles juridiques. Les 300 membres du personnel, qui appartiennent au FSPMI, se sont relayés pour veiller chaque jour à la sécurité dans les locaux de l'entreprise, et pour empêcher toute tentative éventuelle de l'actionnaire local ou d'autres créanciers de retirer des biens mobiliers appartenant à l'entreprise.
Said Iqbal, président du FSPMI, éprouvait des sentiments mitigés quant à la possibilité d'une victoire dans les tribunaux. Il disait que même si le FSPMI réussissait à déclarer l'entreprise insolvable et obtenait par ordonnance la possibilité de disposer des biens de l'entreprise, l'actionnaire local pourrait toujours faire appel et engager une procédure devant une juridiction supérieure. Il assurait que le FSPMI se battrait chaque fois.
Iqbal s'attristait de voir que les travailleurs et les travailleuses avaient perdu leur emploi à une époque où l'Indonésie subissait une crise avec un chômage sévère. "Presque tous ces gens qui ont travaillé loyalement dans cette entreprise pendant plus de dix ans ont été mis pratiquement à la poubelle", disait-il avec dégoût. "Toutefois, si la vente des biens de l'entreprise se faisait, les travailleurs et les travailleuses pourraient recevoir le montant des salaires perdus et l'indemnité de licenciement", ajoutait-il. Il admirait le courage et la détermination des gens qui poursuivaient la lutte en dépit de graves difficultés. "Cette décision du tribunal a établi le fait que dans une entreprise, les travailleurs et les travailleuses sont parties prenantes et ne doivent pas être considérés comme des marchandises," a-t-il souligné.
Le FSPMI a également remercié la FIOM pour son appui solidaire et pour avoir appelé l'attention du public sur la situation critique de ces travailleurs et ces travailleuses.