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Des syndicalistes indiens demandent aux autorités québécoises d'interdire les exportations d'amiante

13 février, 2011Des syndicalistes indiens demandent au vice-ministre adjoint québécois du Développement économique de cesser d'être au service de l'industrie de l'amiante et d'interdire les exportations d'amiante en Asie, en raison du danger mortel présenté par l'amiante et du mythe d'une utilisation sûre de cette substance.

INDE: À la lumière de la preuve accablante du caractère mortel de l'amiante chrysotile et de l'impossibilité de l'utiliser en toute sécurité, des syndicalistes indiens ont demandé aux autorités québécoises lors d'une réunion tenue le 4 février parallèlement au sommet 2011 sur le développement durable à Delhi, d'agir de manière honorable en cessant d'être au service de l'industrie de l'amiante et de mettre la santé et la vie humaines avant les intérêts  politiques et les profits financiers.

En appelant l'attention sur l'appel pour mettre fin à l'utilisation de toutes les formes d'amiante et de matériaux contenant de l'amiante, lancé par des institutions internationales comme l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), l'Association internationale de la sécurité sociale (AISS) et l'Organisation internationale du Travail (OIT), ainsi que l'interdiction dans 55 pays du monde d'utiliser l'amiante chrysotile, les syndicalistes ont soutenu que le gouvernement québécois ne devrait pas permettre à son pays de servir à extraire du sol une substance potentiellement dangereuse.

En réponse à l'argumentation des responsables québécois selon laquelle environ 400 mineurs travaillant dans les mines d'amiante veulent que le gouvernement poursuive l'exploitation minière, les syndicalistes font valoir que dans une économie développée comme le Canada, il doit être très facile de trouver d'autres emplois aux mineurs d'amiante pour protéger leur santé ainsi que celle de millions de gens en Asie. Au cours des discussions, ils ont également mis en évidence avec ironie le fait que tout l'amiante produit à la mine Jeffrey sera expédié en Asie, alors qu'aucune partie ne sera utilisée au Québec.

Dans un mémorandum à Clément Gignac, ministre québécois du Développement économique, les syndicalistes ont tous noté l'opinion exprimée fermement par les autorités médicales du Québec et du gouvernement canadien, et de toutes les autres associations médicales de premier plan, sur la nature mortelle de l'amiante et sur un taux de réussite de zéro pour cent pour son "utilisation sûre" dans la pratique.

Les syndicalistes indiens du Congrès pan-indien des syndicats (AITUC), de Hind Mazdoor Sabha (HMS) et les représentants des bureaux en Inde de FSI comme l'Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB) et la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie (FIOM), ainsi que des représentants de la société civile, ont demandé instamment au vice-ministre adjoint québécois, Jean Seguin, du Développement économique, de l'Innovation et du Commerce extérieur, de ne pas financer et de ne pas rouvrir la mine Jeffrey, et de mettre fin à la promotion et à l'exportation d'amiante en Asie. Lors de la réunion, les autorités canadiennes ont promis de transmettre ces préoccupations au gouvernement.

Il est important de noter que l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que plus de 107.000 personnes meurent chaque année dans le monde d'un cancer du poumon lié à l'amiante, de mésothéliome et d'asbestose résultant d'une exposition à l'amiante chrysotile.