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Des mineurs chiliens sauvés après 69 jours bloqués sous terre

17 octobre, 2010Alors que le monde célèbre le sauvetage des 33 mineurs bloqués sous terre au Chili, la FIOM demande au Chili de ratifier la convention de l'OIT no 176 sur la sécurité et la santé dans les mines et exprime son inquiétude sur l'avenir des 365 mineurs (y compris les 33 mineurs remontés à la surface) qui se retrouvent sans travail.

CHILI: Les 33 mineurs bloqués sous terre au Chili ont été remontés sains et saufs à la surface le 13 octobre par un étroit puits dans une opération de sauvetage qui a mis fin à deux mois d'une dure épreuve au fond de la mine. L'un après l'autre, les mineurs ont pris place dans une nacelle d'acier construite spécialement et à peine plus large que les épaules; l'ascension jusqu'à la surface à travers 625 mètres de rocher a pris une quinzaine de minutes.

Les mineurs avaient passé 69 jours dans l'atmosphère chaude et humide des entrailles disloquées de la mine. Ils avaient été considérés comme morts durant les premiers 17 jours. Les mineurs ont fait immédiatement l'objet d'examens médicaux et ont été jugés d'une santé "plus que satisfaisante", à l'exception de l'un d'eux qui est soigné pour une pneumonie et que l'on croit atteint de silicose.

Les scènes dramatiques à la mine de San Jose ont attiré l'attention du monde sur la question de la sécurité dans les mines. Le Chili n'est pas signataire des principales normes internationales de sécurité dans les mines et une cinquantaine de mineurs sont morts l'année dernière dans des accidents. Le pays compte à peine un pour cent des mineurs dans le monde, mais jusqu'à huit pour cent des accidents mortels.

Jorge Almeida, représentant régional de la FIOM pour l'Amérique latine et les Caraïbes, s'est rendu à Copiap dans la dernière semaine de septembre pour une visite officielle organisée avec le soutien des affiliés de la FIOM au Chili.

Almeida a déclaré que le niveau élevé de camaraderie entre les 33 travailleurs a été indispensable pour assurer la survie des mineurs jusqu'à leur sauvetage final. Il demande au gouvernement chilien d'examiner avec soin les causes de l'accident, d'identifier les responsables et de mettre en place des mécanismes pour empêcher une autre catastrophe.

Au cours de la mission de la FIOM, Almeida a visité le camp où les familles des travailleurs bloqués et les autres mineurs étaient dans l'attente de nouvelles. "J'ai eu l'occasion de parler à des travailleurs et à des parents de mineurs piégés dans la mine. Je leur ai délivré un message de solidarité et d'espoir pour un rapide sauvetage de la part du secrétaire général de la FIOM, Jyrki Raina", a dit Almeida.

Après le sauvetage réussi des mineurs, la FIOM demeure préoccupée par l'emploi des 365 mineurs (y compris les 33 mineurs remontés à la surface). Maintenant, tous ces travailleurs sont sans travail et l'avenir de la mine reste incertain.

"J'ai également rappelé au gouvernement la nécessité d'écouter les travailleurs et de s'engager avec eux et avec leurs organisations pour des actions de prévention. Le Chili doit absolument signer et ratifier la convention no 176 de l'Organisation internationale du Travail  sur la sécurité et la santé dans les mines", a déclaré Almeida en se référant à la campagne de sécurité minière menée par la Fédération internationale des syndicats de travailleurs de la chimie, de l'énergie, des mines et des industries diverses avec le soutien de la FIOM.