29 octobre, 2010La FIOM met au point des lignes directrices sur les réseaux syndicaux dans les sociétés transnationales (STN) et examine plus en détail la façon dont ces réseaux peuvent assurer la syndicalisation et promouvoir la solidarité internationale.
GENÈVE: La manière d'utiliser les réseaux syndicaux mondiaux établis dans les sociétés transnationales (STN) pour assurer la syndicalisation du personnel et promouvoir la solidarité internationale était au centre des discussions qui ont eu lieu à la réunion d'un groupe de travail de la FIOM à Genève les 26 et 27 octobre 2010.
Le groupe de travail, qui est chargé d'élaborer des lignes directrices sur la création et le maintien de réseaux syndicaux mondiaux dans les STN, a pris connaissance des méthodes antisyndicales utilisées dans les STN pour s'attaquer aux droits des travailleurs et travailleuses et empêcher les syndicats de syndiquer le personnel.
Les participant(e)s ont examiné les conditions selon lesquelles la solidarité internationale peut faciliter la syndicalisation dans un climat d'atteintes à la liberté syndicale comme aux États-Unis. L'expérience acquise précédemment permet de penser que l'une des stratégies syndicales à adopter concerne la préparation et la coordination d'une action syndicale dans différents pays.
La réunion a également examiné la manière de négocier et de mettre en œuvre des accords-cadres internationaux avec le soutien du syndicat du pays d'origine de la STN pour que son personnel en tire avantage partout dans le monde.
Christy Hoffman, secrétaire général adjoint de l'UNI, Kirill Buketov de l'UITA et Eric Lee, créateur de LabourStart, qui étaient les orateurs invités à la réunion, ont parlé des campagnes visant les entreprises, menées par les syndicats contre des STN, dans le but d'assurer la syndicalisation et la défense du droit des travailleurs et travailleuses d'adhérer à un syndicat.
Les participant(e)s ont également examiné la façon de désigner les STN qui doivent être traitées en priorité, ainsi que les étapes à entreprendre par le groupe l'année prochaine. Il s'agit de huit réseaux syndicaux qui couvriront Tenaris, Gerdau, Ford, Boeing, Nokia, Philips, Caterpillar et Siemens.
C'était la deuxième réunion du groupe de travail de la FIOM sur les réseaux syndicaux dans les STN, qui réunissait des représentant(e)s des affiliés de la FIOM en Belgique, au Brésil, en France, en Allemagne, en Italie, au Japon, en Norvège et aux États-Unis. Une réunion avait déjà eu lieu en mai 2010.
Les lignes directrices vont maintenant être présentées au Comité exécutif de la FIOM qui donnera son avis à sa réunion de décembre. En outre, une réunion est prévue au Brésil en mars 2011 au cours de laquelle le rôle des coordonnateurs de réseau fera l'objet d'un examen.