8 février, 2012Caterpillar a dévoilé son projet de fermeture de son usine de locomotives située à London, Ontario. La décision de fermer définitivement intervient cinq semaines après le lock-out par Caterpillar de 465 membres du CAW à l'usine canadienne de locomotives Electro-Motive Diesel (EMD) à London, Ontario.
CANADA: Le 3 février, cinq semaines après le lock-out de 465 membres du CAW employés par Caterpillar dans ses Progress Rail Services alors que l'entreprise tentait de réduire leurs salaires horaires pour les faire passer de 34 à 16,50 dollars canadiens, d'obtenir l'abandon d'un régime de prestations, une réduction du supplément salarial pour heures supplémentaires et des congés annuels dans la négociation collective, Caterpillar a annoncé la fermeture de son usine canadienne de locomotives Electro-Motive Diesel (EMD) à London, Ontario.
Cette décision intervient 18 mois seulement après le rachat par Caterpillar de l'usine et l'obtention de 5 millions de dollars canadiens d'allègements fiscaux du gouvernement canadien pour la promotion du développement industriel.
"Caterpillar n'avait aucune intention de garder cette usine ouverte", a déclaré Ken Lewenza, président du CAW. "Nous avons eu l'impression, dès le premier jour, que Caterpillar essayait de provoquer une crise, en exigeant des coupes profondes impossibles à obtenir".
Cette mauvaise surprise pour l'assise industrielle du Canada intervient sept jours après la publication par Caterpillar de ses rapports annuels indiquant une progression de 4,9 milliards d'USD en 2011, une hausse de 83 pour cent par rapport aux résultats de 2010 qui étaient de 2,7 milliards d'USD. L'annonce de la fermeture est intervenue la veille du jour où Progress Rail Services devaient être présents à un salon de l'emploi à Muncie, Indiana, où l'entreprise a mis en service une usine identique de locomotives diesel en octobre 2011, qui emploie actuellement un tiers de son effectif final de 650 salariés. La moyenne des salaires horaires dans la nouvelle usine de Muncie se situe autour de 12-16 USD.
Caterpillar a exercé une pression très forte sur le corps législatif de l'État d'Indiana pour l'adoption de son projet, et résistera avec zèle selon toute vraisemblance à la syndicalisation dans les installations de Muncie, un ancien site de production de ABB. Cela survient au moment où Doug Oberhelman, directeur général de Caterpillar, peut apprécier son salaire de 2011 et des avantages annexes de 10 millions d'USD, alors que son entreprise cherche à arracher 30 millions de dollars canadiens aux 465 membres du CAW à London.
Lewenza du CAW signale l'inaction du gouvernement et indique que ces pertes d'emploi sont le résultat du dysfonctionnement d'une loi désuète sur l'investissement au Canada qui ne prévoit aucun engagement pour les emplois canadiens en cas de rachat d'entreprise.
"Nous ne quitterons pas cette communauté, nous allons prendre cette usine, prendre les équipements, prendre les installations, jusqu'à ce que nos membres obtiennent justice ici", a ajouté Lewenza en commentant la décision de cesser l'exploitation en Ontario.
Pour tout renseignement complémentaire, se rendre sur le site de l'ICEM à: http://www.icem.org/en/78-ICEM-InBrief/4876-Raging-Insult-to-Final-Injury:-Caterpillar-to-Close-Canadian-Train-Locomotive-Plant.