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Attaques contre les droits fondamentaux aux États-Unis dans le Wisconsin

23 février, 2011L'opposition aux attaques lancées contre les syndicats dans le secteur public aux États-Unis dans le Wisconsin se constitue dans le monde avec les protestations de syndicats de nombreux pays contre le projet du gouverneur Scott Walker de priver des salariés de droits fondamentaux propres à la démocratie.

ÉTATS-UNIS: La Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie (FIOM) et la Fédération internationale des syndicats de travailleurs de la chimie, de l'énergie, des mines et des industries diverses (ICEM) ont joint leurs voix au tollé général qui a accueilli au niveau international la décision du gouverneur du Wisconsin Scott Walker de lancer un assaut majeur contre le droit des salariés du secteur public à une représentation syndicale et à la négociation collective, accompagné de fortes réductions salariales et à de nouveaux obstacles à la liberté syndicale.

Le gouverneur Scott Walker prévoit l'élimination immédiate du droit à la négociation collective pour les membres de l'enseignement supérieur, le personnel hospitalier, les personnes chargées de la garde des enfants et des soins à domicile, et l'élimination effective de ce droit pour tous les salariés du secteur public, à l'exception des services de police et d'incendie.

Walker veut supprimer tout droit à la négociation collective, sauf pour les salaires, en l'étendant pratiquement à partir du 1er juillet 2011 à tous les salariés du secteur public, soit environ 175.000 personnes. Cette mesure ne s'appliquera pas aux services municipaux de police et d'incendie et à la police de l'État (state patrol). Toute revendication salariale supérieure à l'indice des prix à la consommation devra être approuvée par référendum.
Les contrats seront d'une durée maximum d'une année et les salaires seront gelés jusqu'à la conclusion d'un nouveau contrat. Les employeurs du secteur public n'auront pas le droit de percevoir les cotisations syndicales, et les membres des unités de négociation collective ne seront pas tenus de payer des cotisations. Le projet de loi prévoit également de supprimer le droit des enseignants et du personnel de l'Université du Wisconsin de créer des syndicats.

La FIOM et l'ICEM ont écrit au gouverneur le 21 février pour lui demander de revoir son projet en raison des dommages causés à l'infrastructure sociale et de la privation de droits fondamentaux.

"L'élimination de la négociation collective pour les salariés du secteur public est un affront grave porté à un personnel dévoué, à des salariés chargés de maintenir la paix, d'enseigner aux jeunes du Wisconsin et de fournir des services à tout un chacun. Nous vous demandons instamment de rechercher un partenariat constructif entre les salariés et le patronat dans les services publics du Wisconsin, et demandons alors quel serait le gain à tirer de la destruction de tels modèles au service du public?" ont écrit le secrétaire général de la FIOM Jyrki Raina et le secrétaire général de l'ICEM Manfred Warda.

La déclaration fait suite à d'autres demandes d'action urgente, notamment de l'Internationale des services publics et de la Confédération syndicale internationale.

"Les États-Unis qui reposent sur des fondations de liberté et de démocratie, perdront certainement leur qualité d'être le terreau de la liberté avec ce genre de programme aux conséquences extrêmes. Le mouvement syndical international dans sa totalité se tient solidairement aux côtés de ces travailleurs et travailleuses d'Amérique dont les droits sont l'objet d'attaques aussi lourdes, et nous ferons tout notre possible pour les soutenir", a déclaré le secrétaire générale de la CSI Sharon Burrow.