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Arrestations illégales de dirigeants du syndicat mexicain des mineurs

5 décembre, 2008Juan Linares Montufar et Carlos Pavon Campos ont été arrêtés, mais aucune raison n'a été donnée pour leur arrestation.

MEXIQUE: Le 3 décembre, le syndicat national mexicain des mineurs et des métallurgistes (SNTMMSRM) a été la victime d'une nouvelle attaque. Juan Linares Montufar, président du Consejo General de Vigilancia y Justicia du syndicat (Conseil général de vigilance) a été arrêté en Michoacán. Cela montre une fois de plus que les autorités continuent de harceler les travailleurs/euses des mines, de la métallurgie et de la sidérurgie.

Mais ce n'est pas tout. Carlos Campos Pavón, secrétaire politique du syndicat a également été arrêté le jeudi 4 décembre. Des mandats d'amener ont été émis à l'encontre d'au moins deux membres du comité exécutif du SNTMMSRM, et d'autres sont encore prévus.

Le syndicat considère que ces arrestations sont illégales et "effectuées sur ordre de Germán Larrea Mota Velasco, propriétaire de Grupo Mexico, qui attend d'être traduit en justice pour homicide après la mort de mineurs".

La semaine dernière, le gouvernement a bloqué arbitrairement et illégalement une grande partie des comptes bancaires du syndicat dans l'intention manifeste de réprimer le combat mené par le syndicat pour la liberté et l'autonomie syndicales au nom des travailleurs/euses des sections 65 (Cananea, État de Sonora), 201 (Sombrerete, Zacatecas) et 17 (Taxco, Guerrero), en grève depuis 16 mois.

Le syndicat affirme que l'arrestation de dirigeants est liée à la nomination de Fernando Gómez Mont comme ministre de l'Intérieur. "C'était auparavant un salarié de Grupo Mexico, de Germán Larrea Mota Velasco, et il paraît toujours travailler pour eux. Il appartenait à l'équipe de l'entreprise chargée des questions de droit pénal, et se sert de sa nouvelle position pour enfreindre les droits les plus élémentaires et traiter de manière injuste les groupes et responsables sociaux".

Le syndicat demande à toutes les organisations syndicales et sociales au Mexique et dans le reste du monde, notamment aux affiliés de la FIOM, de protester contre ces attaques lâches et malveillantes, et les exhorte à constituer un front uni contre ce harcèlement, qui ne vise pas seulement les travailleurs/euses des mines, de la métallurgie et de la sidérurgie, mais l'ensemble de la main-d'œuvre syndiquée. Une attaque contre l'un(e) d'entre nous est un préjudice subi par nous tous et toutes. C'est actuellement notre mot d'ordre face aux attaques du gouvernement contre le syndicalisme.

Nous exigeons la libération immédiate de Juan Linares Montufar et de Carlos Pavón Campos, ce que demande également la FIOM, et le déblocage immédiat de tous les fonds du syndicat gelés par le gouvernement.

Injury to one: the story of Mexicain miners