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Arrestation d'un syndicaliste zimbabwéen et refus de mise en liberté sous caution de dirigeants du ZCTU

17 mai, 2008Le Président et le Secrétaire général du ZCTU inculpés d'incitation au soulèvement contre le gouvernement après leurs discours de célébration du Premier Mai. Un membre du conseil du ZCTU, Raymond Majongwe, est arrêté à leur audience de demande de mise en liberté sous caution.

ZIMBABWE: Wellington Chibebe, Secrétaire général du Congrès des syndicats du Zimbabwe (ZCTU) et Lovemore Matombo, Président du ZCTU, ont été arrêtés après leurs discours de célébration du Premier Mai, et leur mise en liberté sous caution a été refusée.

Raymond Majongwe, Secrétaire général du Syndicat progressiste des enseignants du Zimbabwe (PTUZ) et membre du Conseil général du ZCTU, a été arrêté par la police le 15 mai à la cour suprême du Zimbabwe alors qu'il assistait à l'audience traitant la demande de mise en liberté sous caution de Matombo et de Chibebe. Jusqu'à présent, personne ne sait si des poursuites ont été engagées contre Majongwe.

Chibebe et Matombo sont accusés d'incitation au soulèvement contre le gouvernement et d'avoir propagé de fausses nouvelles sur la crise politique actuelle en disant aux travailleurs rassemblés le Premier Mai au stade Dzivarasekwa que des gens avaient été tués au cours de la vague actuelle de violence politique dans le pays.

Les deux dirigeants du ZCTU ont été mis en état d'arrestation après s'être présentés eux-mêmes à la police le jeudi 8 mai. Ils ont été interrogés pendant plus de six heures avant d'être inculpés. Ils s'étaient rendus eux-mêmes à la police après que des militaires à leur recherche avaient investi leurs domiciles. Chibebe et Matombo sont détenus actuellement au centre de détention préventive de Harare.

Les arrestations opérées récemment constituent la dernière attaque en date contre des syndicalistes et contre la société civile depuis les élections présidentielles du 29 mars où Robert Mugabe a été battu par le dirigeant du Mouvement pour un changement démocratique (MDC), Morgan Tsvangirai, représentant l'opposition. Depuis les élections, le gouvernement zimbabwéen a déclenché une violente campagne de répression contre les syndicalistes, les militants politiques et la population civile.

Le mois dernier, les syndicats d'Afrique australe, notamment des affiliés de la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie, ont organisé une action de solidarité réussie pour bloquer une cargaison d'armements et de munitions en provenance de Chine et destinée au Zimbabwe.

Japhet Moyo, Secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l'industrie mécanique (NEWU), un affilié de la FIOM, a déclaré : "Il ne fait aucun doute que le Zimbabwe est maintenant un État policier où la liberté des citoyen(ne)s n'est pas garantie. Les normes internationales du travail et les conventions déjà ratifiées sont ignorées complètement [par le gouvernement] pour maintenir un pouvoir politique", et Moyo ajoute que "la pauvreté règne dans le pays alors qu'une répression totale s'intensifie pour intimider toute divergence d'opinion".