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Actions de soutien des syndicats mondiaux en faveur des travailleurs/euses de Thaïlande le 7 octobre

8 octobre, 2009Les fédérations syndicales internationales soutiennent les revendications des travailleurs/euses de Thaïlande pour des emplois permanents et la ratification des conventions de l'OIT 87 et 98.

THAÏLANDE: Les fédérations syndicales internationales apportent leur soutien à la campagne du mouvement syndical thaïlandais visant à protéger les travailleurs/euses précaires et à faire aboutir leurs revendications en faveur de la ratification des conventions de base 87 et 98 de l'Organisation internationale du Travail (OIT) concernant la liberté syndicale et l'application des principes du droit d'organisation et de négociation collective..

Des milliers de travailleurs/euses vont se réunir à 10 heures devant le bâtiment des Nations Unies situé route Ratchadamnoen pour assister au grand séminaire de plein air sur les conventions 87 et 98 en face des bureaux de l'OIT situés dans le bâtiment de l'ONU.

Les travailleurs/euses vont alors marcher le 7 octobre à midi jusqu'au siège du gouvernement (Government House) à Bangkok, pour exiger la suppression des emplois temporaires, occasionnels et non réguliers sous une forme ou une autre, en demandant la ratification des conventions de base de l'OIT pour protéger les droits des travailleurs/euses en Thaïlande.

Des représentant(e)s de la Fédération internationale des syndicats de travailleurs de la chimie, de l'énergie, des mines et des industries diverses (ICEM) et de la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie (FIOM) ont participé au rassemblement de soutien à l'action des syndicats thaïlandais, qui coïncide avec la Journée mondiale pour le travail décent et une semaine de mobilisation mondiale contre l'emploi précaire.

Fernando Lopes, secrétaire général adjoint de la FIOM qui prendra la parole lors du rassemblement, a affirmé qu'"à travers toute la Thaïlande et partout ailleurs dans le monde, l'emploi régulier est systématiquement remplacé par l'emploi précaire, et que cette situation touche non seulement les travailleurs/euses, mais également les effectifs syndicaux. Les bas salaires, l'absence de sécurité sociale et les emplois auxquels on affecte ces travailleurs/euses sont tels qu'ils/elles appartiennent à la catégorie la plus exploitée".

"Aujourd'hui, dans le monde entier, les syndicats entreprennent la lutte contre les gouvernements en leur demandant de veiller à l'égalité des droits pour les travailleurs/euses précaires et de renforcer la législation pour empêcher les employeurs d'utiliser des emplois précaires au lieu d'emplois directs et permanents", a ajouté Lopes.

"Avec la crise économique, cette revendication prend de plus en plus d'acuité, non seulement parce que les emplois précaires ont été les premiers à disparaître, mais parce qu'il y a un risque réel de voir les employeurs se servir de la crise comme prétexte pour remplacer des emplois permanents par des emplois précaires. Nous soutenons les demandes présentées au gouvernement par notre affiliée la Confédération des travailleurs des appareils électriques, de l'électronique automobile et des métallurgistes (TEAM) pour que le gouvernement protège les travailleurs/euses en s'assurant que les employeurs ne peuvent les traiter comme un produit jetable", a-t-il dit.

Pour l'ICEM, le président de la Commission de son affilié thaïlandais, Rawai Pupaga, président du syndicat de travailleurs de l'organisation pharmaceutique du gouvernement (GPOLU) a déclaré: "Pendant des décennies, le mouvement syndical a exhorté le gouvernement thaïlandais à ratifier ces conventions, mais les gouvernements précédents ont ignoré les revendications syndicales".

"La non-ratification de ces conventions importantes a donné lieu à des barrières et des obstacles pour les travailleurs/euses qui veulent créer un syndicat et mener une négociation collective. Il est temps maintenant que le gouvernement thaïlandais donne la preuve que nous avons un pays démocratique, parce que les conventions 87 et 98 contiennent les droits fondamentaux et démocratiques à appliquer sur chaque lieu de travail".

Le Secrétaire général de l'ICEM, Manfred Warda, a ajouté: "Il est important que le gouvernement thaïlandais commence à lancer le processus de ratification de ces normes fondamentales de travail de l'OIT. Il est également important pour le gouvernement de créer et de maintenir une économie saine et durable en s'attachant à transformer les emplois temporaires et l'embauche par des agences de travail intérimaire par des possibilités d'emploi permanent et à temps plein".

Outre le GPOLU, Warda a fait l'éloge des autres fédérations syndicales thaïlandaises affiliées à l'ICEM qui entreprennent une action demain à Bangkok pour la Journée mondiale pour le travail décent. Il s'agit du syndicat thaïlandais des travailleurs de l'autorité chargée de l'approvisionnement en électricité (EGATLU), de la fédération des travailleurs des industries pétrolières et chimiques (PCFT), de la fédération des travailleurs du papier et de l'imprimerie (PPFT), et de l'alliance syndicale des travailleurs de la chimie (CWUA).

En plus de l'ICEM et de la FIOM, le rassemblement est soutenu par la Fédération internationale des travailleurs du textile, de l'habillement et du cuir (FITTHC), l'Union internationale des travailleurs de l'alimentation et de branches connexes (UITA), l'Internationale des services publics (ISP), la Fédération internationale des ouvriers du transport (FIOT), l'Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB), la Confédération chargée des relations entre les entreprises d'État (SERC), le Comité thaïlandais de solidarité syndicale (TLSC), et toutes les centrales syndicales nationales en Thaïlande.

L'action est organisée par TEAM, le Comité thaïlandais de l'ICEM, le Comité thaïlandais de solidarité syndicale et la Confédération chargée des relations entre les entreprises d'État.