20 janvier, 2011Un travailleur de la mine à ciel ouvert de Toquepala a trouvé la mort en raison d'un glissement de terrain dans une zone où les chutes de pierre sont fréquentes. La FIOM demande que les responsables soient traduits en justice.
PÉROU: Un accident s'est produit le 13 janvier à la mine de Toquepala, propriété de Grupo México, qui a coûté la vie à Andrés Larico Mamani, membre du syndicat SUTOTA, affilié à FENAMEPSICOP, une fédération affiliée à la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie.
Jorge Campos Arena, dirigeant de SUTOTA et employé à la mine a déclaré: "L'accident s'est produit dans la zone d'excavation no 5. Le camion benne Komatsu 930 numéro 23 a chuté sur 16 ou 17 niveaux dans la mine après que le sol eut cédé sous son poids au moment où Andrés Larico prenait position pour le chargement au bord de ce niveau. Chaque niveau a une hauteur de 15 à 17 mètres, il s'agit donc d'une chute d'environ 250 mètres", explique Campos.
Le dirigeant syndical a indiqué que son équipe postée commençait une heure après l'accident. Il a donc demandé, en qualité de dirigeant syndical, d'être transporté jusqu'au lieu de la tragédie, mais il a essuyé un refus de la direction. Campos a affirmé avoir continué d'insister pour être autorisé à se rendre sur le lieu de l'accident, sans en recevoir l'autorisation. Le syndicat regrette la décision de l'entreprise d'empêcher sa participation à la recherche du corps de notre collègue de travail. L'entreprise a informé le syndicat de ce qui s'était passé dix-huit heures après l'accident.
SUTOTA a présenté plus tard une demande à la Commission du travail du Congrès national, en demandant que soit effectué une enquête détaillée sur l'affaire. "L'accident s'est produit en raison d'un glissement de terrain dans une zone où les chutes de pierres sont fréquentes, une raison suffisante pour conclure à un manque de sécurité dans le travail qui engage la responsabilité de Southern Peru - Grupo Mexico", a déclaré le syndicat.
La FIOM et SUTOTA exigent que les responsables de l'accident mortel soient traduits en justice et que Grupo México garantisse la sécurité sur ses chantiers. La FIOM déplore qu'une fois de plus un travailleur perde la vie en raison d'un manque de sécurité dans le travail et que le syndicat soit empêché de tenir son rôle dans l'enquête sur l'accident.
Le corps de la victime n'a toujours pas été retrouvé. Le syndicat a déclaré "qu'il ne permettra pas à notre collègue de rester enseveli dans la mine et que nous ferons grève si l'entreprise ne cherche pas à retrouver le corps".