2 mai, 2012
Notre affilié colombien du secteur minier, Sintracarbón, composé en majorité de salariés permanents de Carbones del Cerrejón, un des plus grands complexes charbonniers au monde, poursuit la politique qu'il mène depuis trois ans en faveur des travailleurs contractuels et intérimaires de l'exploitation. Sa dernière offensive était en faveur des techniciens-mécaniciens de Blastingmar.
Les travailleurs de Blastingmar se sont organisés et affiliés à Sintracarbón, qui négocie actuellement avec la direction pour obtenir une première convention collective. La deuxième phase de la négociation s'est achevée le 27 avril à Barranquilla, dans le nord du pays. Bien qu'un accord soit survenu sur une série de points, une troisième négociation sera nécessaire et aura lieu les 3 et 4 mai.
Le fait que les deux camps négocient de bonne foi est encourageant et montre que Sintracarbón est en bonne voie d'obtenir le droit de se syndiquer pour les travailleurs contractuels de Cerrejón.
Le comité de négociation du syndicat indique qu'un accord est en vue sur des questions telles que les salaires, les primes, les loisirs, les sports et l'éducation. Mais le syndicat ne peut accepter les contre-propositions de la direction en matière d'alimentation, de logement, de garde des enfants, de rotation des équipes, d'égalité des prestations pour les nouvelles embauches.
Une fois encore, Sintracarbón est à citer en exemple pour sa lutte efficace pour les travailleurs contractuels.
Sur les 11.000 travailleurs employés àCerrejón, 6.000 sont sous contrat précaire avec des sous-traitants. Sintracarbón avait obtenu dans la convention collective de 2011 une clause disant que la direction de Cerrejón "s'engage à faire respecter la syndicalisation de tous les travailleurs, y compris les travailleurs contractuels et intérimaires".