28 mars, 2011
Un réseau latino-américain des travailleurs de Vale a pris forme au Pérou, du 9 au 11 mars, lorsque 35 représentants syndicaux de six pays se sont réunis à Piura pour discuter de leurs problèmes communs et de stratégies conjointes pour combattre les politiques antisociales de cette compagnie minière brésilienne.
La réunion était parrainée par le Centre pour la solidarité des États-Unis et ses bureaux péruvien et brésilien, et elle était organisée par la région de l'Amérique latine et des Caraïbes de l'ICEM et par la Fédération nationale des ouvriers mineurs, métallurgistes et sidérurgistes du Pérou (FNTMMSP) affiliée à l'ICEM.
Piura se trouve dans le nord du Pérou, là où Vale entend s'implanter dans l'agro-industrie après le rachat, l'an dernier, du producteur d'engrais Fosfertil, filiale brésilienne de Bunge. Vale a récemment commencé la production à Bayovar, une mine de phosphate dépendant de sa filiale péruvienne, Minera Miski Mayo.
Des représentants syndicaux d'Argentine, du Brésil, du Canada, de Colombie, du Pérou et des États-Unis étaient présents et la discussion a porté sur le comportement social de Vale dans le monde. Le représentant canadien était membre de la section locale 6500 de l'United Steelworkers de Sudbury, dans l'Ontario, et il a évoqué les politiques antisociales de Vale après son rachat des activités d'extraction et de fonte de nickel d'Inco en 2006, ainsi que la grève de 360 jours de 3.500 travailleurs de la métallurgie qui a suivi en 2009-2010.
Le Vice-président régional de l'ICEM, Sergio Novais, présidait la réunion et, outre les délégués de la FNTMMSP présents, on comptait également des dirigeants du syndicat brésilien des travailleurs de la chimie CNQ/CUT, de SINDIMINA, un syndicat brésilien représentant les mineurs de Vale, du STEFAM, un syndicat de cheminots des mines de Vale notamment, et de STIQUIFAR, un syndicat des industries chimique, pharmaceutique et agrochimique.