19 décembre, 2011
Le syndicat américain de l’automobile UAW a fait récemment preuve d’une solidarité syndicale exemplaire avec le syndicat coréen des métallurgistes KMWU lorsqu’il a organisé des piquets et des distributions de tracts devant les concessions Hyundai aux Etats-Unis.
Les clients de quelque 75 concessionnaires Hyundai ont ainsi appris le 30 novembre l’injustice dont a été victime une travailleuse temporaire du Groupe Hyundai Motor d’une usine de la province de Chungcheong (dans le sud du pays) qui a été licenciée après avoir introduit une plainte pour harcèlement sexuel auprès de la NHRC (Commission nationale des droits de l’homme de Corée).
L’UAW a mené cette action sur le temps de midi auprès de concessions allant de la Californie à New York pour informer les acheteurs américains de la marque de cette situation critique de la travailleuse temporaire. Le KMWU, un affilié de la Confédération nationale KCTU a pris en charge le cas de cette travailleuse de 45 ans en particulier après que le Service coréen de compensation des travailleurs, au moment d’enquêter sur la plainte, ait ajouté au harcèlement en mettant outrageusement en question les dires de cette femme.
Hyundai prétend ne pas avoir de responsabilité puisque cette travailleuse qui a 14 ans de service était employée par Glovis, un sous-traitant fonctionnant en symbiose avec Hyundai. Entre autres formes de harcèlement, cette dame avait reçu en 2010 des textos inappropriés et des coups de téléphone passés la nuit de la part de superviseurs.
Après que le NHRC ait octroyé à la plaignante une compensation de neuf millions de wons (environ 5.900 euros), Glovis l’a licenciée et refuse depuis de lui verser l’amende. Cette dame mène depuis juin de cette année une action de protestation à Séoul.
Le président de l’UAW Bob King a déclaré : « L’UAW a adopté une vision universelle de la justice sociale et mobilisera ses adhérents pour défendre les droits des travailleurs ici et ailleurs dans le monde. »