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Pappers tient son congrès dans un contexte politique crucial en Suède

6 septembre, 2010

Sous le slogan Med Dig, För Dig, Nära Dig (Avec vous, Pour vous, Proche de vous), Pappers, le syndicat suédois des travailleurs du papier, a tenu son 23e Congrès du 3 au 5 septembre à Norrköpping. Il survient deux semaines avant les élections nationales en Suède, des élections qui devraient probablement décider de la survie ou non du modèle social suédois moderne.

C'est sur ce point qu'ont insisté le Président de Pappers, Jan-Henrik Sandberg, la Présidente de la Confédération des syndicats suédois (LO), Wanja Lundby-Wedin, et Mona Sahlin, la Présidente des sociaux-démocrates et candidate de cœur au poste de Premier ministre lors du scrutin du 19 septembre.

Le Président de Pappers, Jan-Henrik Sandberg

Dans son allocution d'ouverture, Jan-Henrik Sandberg a dit que les idéaux socialistes et démocratiques du parti d'Olof Palme avaient toujours prôné des politiques qui profitent à tous, pas seulement à quelques-uns. Il a également rappelé aux délégués qu'en quatre années d'une alliance conservatrice qui se prétend un parti populaire, tout ce qui reste est un filet de protection sociale en lambeaux, un chômage qui plafonne, et moins de possibilités pour les jeunes Suédois.

Jan-Henrik Sandberg a également apporté son soutien à la plate-forme de l'alliance rouge-vert annoncée le 31 août. L'alliance entre les Sociaux-démocrates, le Parti de gauche et les Verts est la meilleure chance, a-t-il déclaré, de retrouver une fiscalité équitable et la sécurité du revenu. Il a ajouté que la plate-forme pourrait s'améliorer en incluant une politique de l'énergie qui donne la priorité au remplacement des réacteurs nucléaires obsolètes.

Wanja Lundby-Wedin a déclaré que quatre années d'un gouvernement de droite n'ont pas détruit le modèle social suédois, mais elle a averti les responsables régionaux et de section de ce syndicat qui compte 18.000 adhérents que quatre années de plus le feront à coup sûr.

La dirigeante des Sociaux-démocrates de Suède, Mona Sahlin

Mona Sahlin, qui a pris la parole le deuxième jour du congrès, s'est dite "interpelée et en colère" que l'alliance de droite de quatre partis se soit définie comme nouveau parti des travailleurs. Elle a ajouté qu'un vrai parti des travailleurs n'élimine pas des programmes d'aide sociale pour les malades et les handicapés; il n'exclut pas 500.000 personnes d'une caisse de chômage et ne permet pas qu'un jeune sur quatre soit sans emploi.

Elle a exposé six initiatives de politique par lesquelles l'alliance rouge-vert donnera la priorité à la création d'emplois, notamment en conservant le caractère public du fournisseur d'énergie Vattenfall, une entreprise que "l'alliance de l'arrogance" veut privatiser totalement au cours des quatre prochaines années si elle conserve le pouvoir.

Le congrès a tenu une série de sessions ainsi que deux ateliers intéressants auxquels ont participé les directeurs généraux de trois entreprises suédoises de production forestière (Holmen, SCA et Södra) qui ont parlé avec franchise des futures initiatives axées sur la durabilité dans l'industrie du papier. Le deuxième atelier a étudié la question de savoir si un petit syndicat peut survivre dans ce nouvel âge industriel ou si une fusion peut devenir une question de nécessité. Cette question sera sans doute posée une nouvelle fois par Pappers à son prochain congrès, dans quatre ans.

Jan-Henrik Sandberg a été réélu à la présidence tandis que Bengt Sjöholm a été réélu secrétaire et Henry Heiniö trésorier. Les six autres membres de l'instance dirigeante de Pappers ont également été réélus. Il s'agit de Lars-Olof Pettersson, Carina Magnusson-Fernlund, Lars-Göran Johansson, Pelle Eriksson, Mikael Lilja, et Nils-Erik Andersson.

En tout, 149 délégués des 60 sections du syndicat ont assisté au congrès.