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PACE gagne à nouveau les élections chez Imerys

14 août, 2005Communiqué de Presse ICEM No. 03/2004

Le 21 janvier dernier, les salariés de l'usine d'Imerys à Sylacauga (Alabama) ont voté avec 233 voix et 108 contre en faveur du maintien de PACE dans l'usine. Dans le cadre d'un vote de défiance contre la représentation syndicale prévu par la législation américaine du travail, ils ont ainsi confirmé leur soutien à PACE, le syndicat du papier de la chimie et de l'énergie, affilié à l'ICEM.

Imerys est un groupe français spécialisé dans la fabrication de produits et de matériaux de construction. PACE et l'ICEM sont entré en conflit avec Imerys en 1999/2000, lorsque le groupe a racheté une usine non syndiquée à côté du site à Sylacauga, où PACE était implanté. Le groupe avait affirmé que les effectifs réunis des deux sites ne voulaient plus de représentation syndicale. Il a ainsi orchestré une campagne avec pétitions en faveur de l'organisation d'un référendum sur le maintien ou l'exclusion du syndicat PACE de l'usine. Pour la deuxième fois, les travailleurs viennent de se prononcer en faveur du maintien de l'organisation syndicale.

" Nous regrettons qu'Imerys maintienne sa position anti-syndicale " souligna Don Langham, vice-président de PACE et membre du Présidium de l'ICEM. Il ajouta : " Si le groupe ne change pas de position, nous sommes prêts à relancer notre action au niveau mondial. "

En 1999/2000, PACE et l'ICEM ont déjà gagné une bataille contre Imerys, lorsque sa direction locale voulait imposer la fusion des effectifs des deux sites. Les deux organisations syndicales ont informé leurs homologues en France, Belgique, Australie et Royaume-Uni de ce conflit dans l'Alabama. Ce conflit devint le thème principal de l'AGM du groupe à Paris. Avant le vote de juin 2000, Fred Higgs, le Secrétaire général de l'ICEM s'est rendu à Sylacauga en annonçant que l'on rendrait " la vie tellement difficile " à Imerys au point que le groupe acceptera une " solution ". Les pressions émanant du monde entier ont fait fléchir la direction, ce qui a permis d'atténuer les pressions sur les travailleurs, leur permettant ainsi de se prononcer et de faire leur choix librement, dans une atmosphère moins pesante et plus sereine.

Les travailleurs se sont prononcés à une majorité écrasante en faveur du maintien de PACE et une convention collective d'une durée de trois ans a été négociée.

A l'échéance de la convention, la direction locale d'Imerys a invoqué la législation américaine du travail pour reprendre sa position initiale. A l'expiration de la convention au début de 2004, elle a bombardé les salariés chez eux et sur leur lieu de travail de pamphlets et des diatribes résolument anti-syndicaux.

" Depuis que nous avons gagné la première élection et négocié la convention, nous avons constamment tenté d'établir de bonnes relations de travail avec Imerys " fait remarquer Keith Fulbright, le président de l'antenne locale 3/516 de PACE. " Malheureusement, la direction locale d'Imerys maintient son cap et continue à vouloir détruire toute forme de rapports avec ses salariés. "