29 août, 2011
À sa convention trisannuelle, le 16 août à Las Vegas, l'United Steelworkers, dont les membres sont aux États-Unis, au Canada et dans les Caraïbes, a fait un pas dans la voie de l'unification d'un syndicat nord-américain avec le Syndicat national des travailleurs de la mine, de la métallurgie et apparentés (SNTMMSRM) du Mexique, aussi appelé Los Mineros, victime d'oppression dans son pays.
Le Président de Los Mineros, Napoleón Gómez Urrutia, s'est adressé aux 3.000 délégués par vidéoconférence depuis le Canada où il est en exil depuis cinq ans pour des chefs d'accusation qui l'ont empêché de se rendre à Las Vegas. À sa place, son épouse, Oralia, a prononcé un discours émouvant. Il avait été prévu que le dirigeant actuel de Los Mineros, Juan Linares, vienne signer l'accord, mais il a été empêché de quitter le pays par les autorités qui poursuivent une incessante campagne de répression contre Los Mineros.
"Un syndicat puissant et unifié s'impose pour lutter pour les travailleurs, de la pointe nord du Canada jusqu'à l'extrémité sud du Mexique, surtout à l'ère de l'Accord de libre-échange nord-américain," a déclaré le Président de l'USW, Leo Gerard.
Cet accord instaure, entre autres, des comités d'entreprise pour les salariés des multinationales des trois pays, "afin de faciliter l'échange d'informations, la coopération stratégique, le soutien et la solidarité et les campagnes de syndicalisation."
Une commission bilatérale composée de cinq membres de chaque direction du syndicat a été constituée et va maintenant être élargie au conseiller général et au directeur des affaires internationales de l'USW. Los Mineros aura deux représentants de plus.
L'USW représente 850.000 travailleurs aux États-Unis, au Canada et dans les Caraïbes, tandis que Los Mineros en représentent quelque 180.000 au Mexique.