7 mars, 2012
L'ICEM, la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie (FIOM) et la Fédération internationale des travailleurs du textile, de l'habillement et du cuir (FITTHC) ont dénoncé le gouvernement égyptien, ce lundi, pour la condamnation, le 26 février, du militant syndical Kamal Abbas à six mois de prison pour des propos qu'il avait tenus en juin dernier à la conférence de l'OIT à Genève.
La justice de paix de Helwan l'a condamné par défaut pour avoir insulté un fonctionnaire, ancien dirigeant de la Fédération égyptienne des syndicats. Kamal Abbas est le coordonnateur général du Centre des syndicats et des services aux travailleurs (CTUWS) d'Egypte.
L'ICEM, la FIOM et la FITTHC ont demandé que le gouvernement annule sa condamnation et retire les chefs d'accusation et se disent extrêmement préoccupées par "les implications pour la liberté d'association ainsi que pour la liberté d'expression au sein de la Conférence internationale du travail." Le texte de la lettre figure ici.
Kamal Abbas avait assisté, en juin dernier, à la conférence de l'OIT en qualité de représentant de la Confédération syndicale internationale (CSI). "Nous ne pouvons accepter ce jugement," a déclaré la Secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow. "Après la révolution égyptienne de février 2011, la CSI a laissé aux autorités toutes les chances de respecter les droits fondamentaux des travailleurs. Notre patience est à bout."
Pour Kamal Abbas, cette peine de prison constitue un retour aux pratiques du régime qui a été renversé. Pendant l'ère Moubarak, il avait reçu une peine similaire d'un an de prison pour une confrontation avec un représentant d'un syndicat parrainé par le gouvernement.