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L’ICEM et l’USW tiennent un atelier sur l’investissement minier en Afrique du Sud

6 juin, 2011

La SSARO (acronyme convenu et issu de l’anglais pour l’organisation régionale pour l’Afrique subsaharienne de l’ICEM), ensemble avec les Métallos USW et le Solidarity Center des Etats-Unis ont tenu le mois dernier une conférence de trois jours sur l’investissement minier à Johannesburg en Afrique du Sud. Intitulée « Faire fonctionner les investissements miniers en faveur des travailleurs et des communautés locales », l’atelier s’est d’abord focalisé sur les projets de capitalisation dans lesquels la compagnie minière brésilienne Vale s’est impliquée sur le continent Africain.

La NUM (syndicat sud africain des mineurs) était l’hôte de la conférence. Le président adjoint de la NUM Piet Matosa a ouvert la conférence en déclarant que les opportunités économiques étaient les bienvenues en Afrique mais que le concept de travail décent devait sous-tendre toute arrivée d’investissement direct étranger.

Il a déclaré que l’impact négatif des opérations minières sur les communautés locales devait être pris en compte et des réseaux sociaux créés pour assurer des bénéfices locaux en provenance des investissements miniers. Il a indiqué que la consultation des communautés locales était des plus importantes lors de la négociation des concessions et que les communautés devaient avoir la faculté d’être au centre des négociations concernant ces concessions.

Le président adjoint de la NUM Piet Matosa

Des représentants de la CUT (Confédération syndicale Brésilienne) étaient présents pour brosser un tableau mondial de Vale. Des rapports ont été faits par un représentant du syndicat libérien affilié de l’ICEM UWUL sur le rôle qu’il joue entre le gouvernement de son pays et Vale à propos des concessions de minerais de fer et par un représentant du MUZ (syndicat des mines de Zambie) sur son interaction avec Vale dans ce pays d’Afrique australe.

D’autres rapports sur la compagnie brésilienne ont été faits par les syndicats guinéens FSPMICA/CNTG, SYNAMIC/ONSLG et FESMICA/USTG et le SINTICIM du Mozambique. L’affilié tanzanien de l’ICEM TAMICO (Syndicat des mines et de la construction) a fait rapport sur les difficultés qu’il a avec AngloGold Ashanti et Barrick Gold.

L’atelier a tenu trois forums en panel, sur la syndicalisation dans les multinationales minières, la négociation collective dans les multinationales minières et sur le thème « Concessions minières : comment s’assurer qu’elles soient transparentes et au bénéfice des travailleurs et des communautés locales ? » L’association Southern African Resource Watch a fait une présentation sur le thème “Mouvements ouvriers, transparence et responsabilisation dans les industries extractives. » Ce rapport a souligné qu’une activité minière, sans implication vigoureuse des syndicats, était souvent un jeu à somme nulle et a noté la pauvreté qui règne autour des sites miniers lorsque des syndicats dynamiques en sont absents.

La question de la Convention 176 de l’OIT sur la Santé et la Sécurité dans les Mines a été débattue dans le contexte de son inclusion dans les négociations pour les octrois de concessions de manière à avoir un levier pour sa ratification.

La conférence s’est conclue par l’adoption d’une résolution destinée à réunir solidement les syndicats au sein d’un réseau regroupant différentes multinationales. Cette résolution peut être consultée ici.