8 mars, 2010
Désirant délocaliser la production pour accroître ses profits, la société chimique suisse Clariant a annoncé la suppression de 400 emplois supplémentaires sur son site de Muttenz, près de Bâle. L’année passée, le PDG de Clariant Hariolf Kottmann avait déjà supervisé la suppression de 137 emplois. Avec un CA d’environ 8 milliards de dollars, Clariant est un leader mondial dans les produits chimiques et les colorants pour le textile, le cuir, le papier, l’emballage, les plastiques et l’imprimerie. La suppression de ces emplois devrait intervenir d’ici 2012, la société entendant délocaliser vers l’Asie, où les coûts de production sont moindres.
Cette suppression massive d’emplois constituerait une violation de la convention collective et de la législation suisse du travail. Les travailleurs ont légalement droit à une phase de consultation pour examiner les possibilités d’un reclassement avant toute suppression d’emplois.
L’UNIA, affiliée suisse à l’ICEM, se joint au comité d’entreprise de Clariant et fait pression sur la société pour préserver les emplois, ou du moins proposer des solutions acceptables en cas de licenciement. Les revendications portent sur des emplois de substitution pour tout travailleur affecté par les réductions de personnel, sur des programmes concrets de formation et de reconversion, et pour qu’aucun autre emploi ne soit supprimé sur le site pharmaceutique de Schweizerhalle.
Le mardi 11 mars à partir de 5 heures 15 du matin, l’UNIA et les travailleurs de Clariant organisent une manifestation au siège de Clariant. À partir de là, les manifestants se retrouveront en gare de Liestal à 9 heures avant de gagner le « Landratsgebäude », siège du gouvernement local, pour appeler les conseillers de district à intervenir pour sauvegarder l’emploi au niveau local.
Les manifestants ont crée une page Facebook sur laquelle vous trouverez de plus amples informations.