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Les travailleurs du pétrole colombiens dénoncent les conditions de travailleurs CAL

20 juin, 2011

Notre affilié colombien des travailleurs du pétrole, USO, a condamné la semaine dernière le géant pétrolier Ecopetrol ainsi que le gouvernement colombien qu'il accuse d'exploiter de la main-d’œuvre contractuelle et intérimaire dans la filiale de l'entreprise, Propilco S.A.

L'USO est particulièrement outré par les rapports présentés à la Conférence internationale du travail de l'OIT dans lesquels le gouvernement colombien parle de l'importance du travail décent alors qu'il fait exactement l'inverse dans son pays. Le gouvernement du Président Juan Manuel Santos est complice de la criminalisation des syndicats en Colombie.

Le 7 juin, des travailleurs externalisés travaillant chez Propilco ont participé à un meeting syndical organisé par l'USO pour expliquer au personnel statutaire leurs difficiles conditions de travail. En représailles, tout de suite après la réunion, le sous-traitant leur a interdit l'accès à leur lieu de travail.

Les firmes sous-traitantes sont ASECO-ASAP, Invertrans et Gomez Mantilla. Propilco S.A. est une filière à cent pour cent d'Ecopetrol, à qui incombe par conséquent l'entière responsabilité des salariés des sous-traitants précités travaillant pour Propilco.

Quelques violations des droits des travailleurs contractuels et intérimaires courantes chez Propilco :

ASECO et ASAP conservent les contrats des travailleurs, ce qui veut dire qu'ils n'ont aucune preuve d'emploi ni des salaires et prestations qu'ils touchent.
Les travailleurs CAL n'ont pas de service de transport pour les amener à leur travail; ils doivent souvent s'y rendre à vélo sur des routes dangereuses empruntées par quantités de camions.
Les manutentionnaires sont payés en fonction du poids de ce qu'ils ont chargé, et les salaires sont extrêmement bas.
Les travailleurs CAL n'ont pas accès à une cantine.
Les employeurs n'assument pas leur responsabilité légale en matière de pauses, de formation, de durée maximum des postes et de congés.
Certains travailleurs travaillent depuis 20 ans pour le sous-traitant et n'ont toujours pas de logement convenable.
Invertrans a renvoyé quatre salariés le 8 juin, sans respecter aucune procédure, faisant ainsi craindre chez Propilco que la participation à des activités syndicales entraîne le licenciement.

L'ICEM s'associe à l'USO pour condamner les conditions que subissent ces travailleurs contractuels et intérimaires.