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Les travailleurs de Saint Gobain en Thaïlande gagnent après l’intervention de l’ICEM

6 février, 2006

Une intervention de l’ICEM dans une fabrique de verre Saint-Gobain Sekurit en Thaïlande a permis à 700 travailleurs de remporter la victoire la semaine dernière.

La majorité des travailleurs, membres d’un syndicat d’usine affilié à la Fédération thaïlandaise des Travailleurs de l’Automobile, avaient été mis en lock-out depuis le 6 janvier par une direction locale hostile.

Ils ont organisé des manifestations devant l’usine, située dans la province thaïlandaise de Rayong, et au Ministère du Travail à Bangkok. Pendant ce temps, l’ICEM et les syndicats français ont fait usage d’un flux continu de données factuelles dans un dialogue ouvert avec des représentants de la haute direction de Saint-Gobain à Paris.


Les faits portaient notamment sur le traitement sévère infligé aux syndicalistes à l’usine, en ce compris le lancement d’un procès en vue de licencier quatre d’entre eux pour avoir mené des protestations devant les portes de l’usine. Le conflit portait sur de nombreux points de l’accord, dont le paiment des primes pour 2005 et les propositions de la direction de réduire de moitié le paiement des heures supplémentaires du dimanche.

Après que Saint-Gobain Sekurit eut imposé le lock-out à la moitié des travailleurs et licencié les quatre syndicalistes, les négotiations ont pris une tournure régressive. La direction thai a en effet réduit considérablement la proposition de prime et annoncé que ce serait pour deux ans au lieu d’un.

A l’aide des informations de première ligne fournies par l’ICEM, les syndicats français Fédération Chimie Energie CFDT, CGT Verre Céramique et Fédéchimie CGT-FO étaient en contact quotidien avec Saint-Gobain à Paris, et ont mis la pression sur les hauts décideurs, qui ont conduit le conflit vers une issue favorable, avec pour résultat la réïntégration des quatre syndicalistes et l’abandon du procès.

Le syndicat et la direction locale se sont également entendus sur tous les points de l’accord collectif, y compris une prime. L’ICEM félicite les syndicats français pour avoir contribué à la conclusion d’un accord honnête et juste pour les travailleurs de cette usine productive et en pleine croissance.