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Les Teamsters américains s'opposent vigoureusement à l'externalisation des pièces pour BMW

1 août, 2011

Notre affilié américain Teamsters Union (ITB) a mis sur pied une virulente campagne contre le groupe allemand BMW afin de préserver 68 emplois dans un entrepôt de pièces détachées en Californie du Sud. Cette campagne, dirigée contre une externalisation qui priverait de leur gagne-pain de nombreux soutiens de famille d'un entrepôt BMW d'Ontario, en Californie, a fait tache d'huile dans toute l'Amérique et reçu le soutien actif de Unite the Union au Royaume-Uni et d'IG Metall en Allemagne.

Début juin, les 7.500 adhérents de la section 495 de l'IBT de Covina, en Californie, ont appris par la filiale américaine de BMW qu'elle allait dénoncer une convention collective à son échéance du 31 août et externaliser leurs emplois à un fournisseur logistique dont le nom n'était pas précisé. Plutôt que de céder et de négocier des indemnités de licenciement, le syndicat et ses adhérents ont choisi de résister.

Ils ont lancé une campagne de pression par laquelle des syndicalistes et sympathisants ont distribué des tracts dans toutes les concessions BMW des États-Unis tandis que la section 495 ciblait tout particulièrement le cabinet d'avocats Jackson Lewis LLP, spécialisé dans la lutte antisyndicale et auquel BMW North America a hélas fait appel, pourrissant ainsi les relations de travail.

IBT a reçu le soutien d'autres syndicats américains de dépôts de distribution de pièces de rechange BMW qui se sont mobilisés dans tous les États-Unis, ainsi que de syndicalistes d'usines BMW d'Europe.

Le syndicat a créé un site Internet très vivant, "BMW: The Ultimate Misery", et produit une vidéo d'une manifestation du 26 juillet devant les bureaux de Jackson Lewis à Los Angeles. (Visionnez la vidéo ici)

Auparavant, une Journée d'action avait été organisée le 21 juillet, non seulement dans les entrepôts, mais aussi dans des usines BMW des États-Unis. Les travailleurs arboraient des autocollants de soutien aux Teamsters californiens et distribué des tracts réclamant que BMW ne détruise pas d'emplois en Californie. Il y a deux ans, des membres du syndicat de dockers ILA d'un centre de distribution du port de New York et du New Jersey s'étaient opposés avec succès à une externalisation, de même que des membres de l'United Auto Workers (UAW) pour un entrepôt BMW de Nazareth, en Pennsylvanie.

Les deux syndicats aident maintenant les travailleurs californiens à s'opposer à la fermeture de leur entreprise. Des sections de l'IBT de l'Est des États-Unis distribuent tous les jours des tracts dans les concessions BMW. Les travailleurs de l'entrepôt d'Ontario consacrent leurs week-ends à attirer l'attention sur les décisions iniques de BMW en distribuant des tracts tout le long de la côte Pacifique, de la Californie du Sud à l'État de Washington.

Au Royaume-Uni, le Secrétaire général adjoint et Responsable de l'industrie manufacturière d'Unite, Tony Burke, coordonne actuellement une pétition destinée au comité d'entreprise européen (CEE) de BMW. Les adhérents d'Unite demandent qu'une réunion extraordinaire du CEE prévue pour le 10 septembre soit avancée au mois d'août afin de mettre la fermeture d'Ontario à son ordre du jour. Ils réclament que BMW revienne sur cette décision.

"Nous allons continuer à propager cette campagne aux États-Unis et sur la scène internationale dans les semaines à venir" a déclaré le Secrétaire-Trésorier de la section 495, Bob Lennox. "Nous sommes convaincus que notre collaboration avec d'autres syndicats américains et, maintenant, avec des syndicats européens nous permettra d'obtenir une issue heureuse, c’est-à-dire le maintien de nos emplois."

Le dépôt d'Ontario, en Californie, gère 200.000 pièces pour des livraisons en flux tendu aux concessionnaires et autres magasins de pièces détachées de la côte Ouest. L'ICEM est persuadée que ce travail est mieux fait par des travailleurs statutaires et expérimentés et elle exhorte la firme allemande à conserver ces loyaux membres des Teamsters pour le bien de l'entreprise et pour préserver le gagne-pain de nombreuses familles.